Chers Amis,
La droite a mieux à faire que devenir l’idiot de Jacques Prévert, celui qui suivait une idée fixe et qui était surpris de ne pas avancer… Il en va aussi de l’intérêt de la France !
Ce n’est pas en rejouant les batailles d’hier, celles de 2007, de 2012 ou de 2017 que nous gagnerons les prochaines élections, mais en répondant aux défis de notre temps, ceux de 2018, de 2020 et de 2022 et en portant un projet audacieux susceptible de remettre notre pays et l’ensemble des Français sur le chemin de la croissance et du progrès partagés.
Les expériences May et Trump démontrent que le repli sur soi est une impasse et que tromper les électeurs condamne à la fuite en avant. Il serait stupide que les ambitions individuelles et les calculs politiciens conduisent l’opposition à s’enfermer dans un positionnement sectaire et réactionnaire, dont l’histoire enseigne qu’il n’est conforme ni aux valeurs, ni à l’ADN de la France !
Confondre détermination et radicalité est une erreur. Et il est clair que le discours sur la vraie droite et la condamnation des robinets d’eau tiède ne masquera pas longtemps le vide des idées. Que certaines réformes de l’exécutif actuel aillent dans le bon sens ne rend pas l’alternance moins nécessaire, ni souhaitable !
Les Français sont reconnaissants à Emmanuel Macron, et ils ont raison, de leur avoir permis de retrouver leur fierté et d’avoir replacé la France dans le jeu des nations. C’est, après la parenthèse Hollande, un juste retour à l’ordre des choses, mais cela ne justifie pas tout ! La baisse accélérée de la popularité du président démontre que nos concitoyens ne sont pas prêts à accepter ses dérives narcissiques, ni son absence de clarté sur les objectifs et le point d’arrivée.
A vouloir tout faire et tout dire en même temps, le pouvoir commet l’erreur de ne rien distinguer et ne permet pas aux Français d’y voir clair. Je défie quiconque d’avoir retenu grand-chose du séminaire gouvernemental de lundi dernier et de son long compte-rendu ! Fleuves aussi ont été le discours du chef de l’Etat devant les ambassadeurs mardi et son interview au Point diffusée hier. Les membres du gouvernement sont atteints du même syndrome : la pertinence de beaucoup de mesures annoncées par le ministre de l’Education nationale est noyée par leur multiplication, qui fait nécessairement douter de leur réalisation future.
Qui trop embrasse, mal étreint ! C’est parce que nous saurons déterminer les vraies priorités, être clairs sur les enjeux, nos objectifs et les moyens pour les atteindre, gérer les contraintes sans renoncer à nos idéaux et assurer un juste partage des efforts comme des futurs bénéfices entre tous les Français partout sur le territoire, sans qu’aucun n’ait le sentiment de rester au bord du chemin, que nous pourrons rétablir la confiance nécessaire entre les citoyens et leurs dirigeants. Elle est d’autant plus indispensable qu’un gouvernement, quels que soient ses qualités et ses efforts, ne peut rien faire sans la foi et la détermination du peuple.
Ainsi pourrons-nous réaffirmer la grandeur de la France, cette grandeur qui n’est jamais un dû et qu’il faut mériter. Nous le voyons bien aujourd’hui. Les yeux de tous les peuples des autres nations, en Europe bien sûr, mais pas seulement, sont fixés sur nous, attentifs à ce que nous faisons de ce moment et attendant que nous prenions l’initiative. Il nous revient de nous montrer à la hauteur.
Nous le serons parce que nous saurons unir nos forces, relancer le moteur de la prospérité et faire face aux défis de notre époque, en mobilisant l’énergie et l’esprit de la nation tout entière. Nous le serons parce que nous saurons rassembler tous les Français de Lille à Marseille, de Fort-de-France à Strasbourg en passant par Paris, pour bâtir ensemble une France meilleure, une France ensemble !
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche