Nous célébrons aujourd’hui la journée de l’Europe et le soixante-huitième anniversaire de la déclaration de Robert Schuman.
Le 9 mai 1950, ce grand serviteur de la France nous appelait à dépasser les « vaines paroles » et à poser « un acte hardi, un acte constructif », celui de la construction de l’Europe à partir de réalisations concrètes « pour que la paix puisse vraiment courir sa chance » !
68 ans après, le résultat est là. Nous vivons depuis 1950 la plus longue période de paix et de prospérité de l’histoire européenne. Notre Union, si imparfaite, a également permis de faire progresser le droit, la démocratie et la liberté au sein de tous les États qui l’ont progressivement rejointe. Ces conquêtes sont essentielles. Il nous revient de les protéger et te les faire fructifier, en nous montrant intraitables face aux dérives autoritaires apparues en Hongrie ou en Pologne et face aux tous ceux qui font commerce politique des faiblesses actuelles de l’Union.
C’est la responsabilité de notre génération de transformer en profondeur l’Union pour lui donner un avenir. En particulier, nous devons Il faut mettre à ses problèmes de gouvernance, à ses dérives bureaucratiques et aux dysfonctionnements qui l’ont éloignée des peuples. Il y a aussi urgence à s’attaquer à ses fragilités et aux faiblesses révélées au grand jour par les crises successives de 2008, de l’euro, de la Grèce ou des migrants. Il n’est plus possible de reporter les décisions de sommets en sommets sans apporter de solutions aux préoccupations légitimes des peuples des pays de l’Union.
Depuis un an, le président français a affirmé avec éclat ses convictions européennes. Mais nous sommes restés dans les incantations et les discours, sans faire progresser l’Union, en la faisant reculer même, tant le cavalier seul d’Emmanuel Macron a agacé ses homologues européens. Il y a urgence à changer d’approche. La force des fondateurs de l’Union fut, comme le disait si bien Robert Schuman, de dépasser les vaines paroles et de privilégier les réalisations concrètes.
Pour en être les dignes héritiers, nous voulons promouvoir une nouvelle Europe, une Europe de projets concrets et proche des préoccupations de chacun, une Europe sûre de ses valeurs, une Europe fière de ses succès, une Europe servante efficace du bien commun pour les peuples des États qui la composent, une Europe moderne, innovante et agile, débarrassée de ses lourdeurs technocratiques et claire sur ses ambitions comme sur ses objectifs. Dans cette nouvelle Europe, les jeunes auront toute leur place et l’ensemble des peuples de nouvelles raisons d’espérer.
C’est en faisant preuve, à notre tour, de hardiesse, de créativité et de détermination que nous pourrons donner une nouvelle jeunesse à l’Union, une Europe de projets pour le meilleur intérêt de la France et tous les Français. Ensemble, construisons une Europe meilleure, l’Europe que nous voulons !