L’échec du sommet de crise de Bruxelles de ce jour, illustré par l’absence de déclaration commune, le confirme : il est urgent de changer de méthode !
L’approche Macron, combinaison d’incantation et d’initiatives solidaires, ne fonctionne pas. L’Europe a au contraire besoin de collectif et d’action !
Considérer comme utile une réunion qui n’a permis que « d’évacuer des solutions non conformes aux valeurs européennes », comme l’a déclaré le président de la République est une imposture.
Le drame des migrants est immédiat. Il exige des solutions immédiates.
Le recours à des centres d’accueil sécurisés, sous contrôle européen, dans les pays de transit, n’est pas une solution. Comme le montrent nos rapports actuels avec la Turquie, il nous mettrait dans la dépendance et nous soumettrait au chantage de ces pays.
Pour réussir, nous devons tenter, mieux que nous le faisons et sans se contenter d’invectives, de rallier les dirigeants du groupe de Visegrad à une solution commune conforme à nos valeurs et à l’intérêt de l’ensemble de nos peuples. A défaut d’y parvenir, nous devons agir avec les Allemands, les Belges, les Luxembourgeois, les Espagnols, les Portugais, les Grecs et tous ceux qui voudraient nous suivre pour mettre en oeuvre un plan crédible, urgent et efficace de réponse à la crise actuelle.
Cela implique un renforcement des moyens des Frontex, la mise en place de solutions d’hébergement dignes pour les migrants et leurs familles le temps d’instruction de leur dossier, le renvoi véritable de ceux qui ne peuvent prétendre au droit d’asile et la mise en oeuvre de politiques de coopération durables avec les pays d’origine ou de transit des migrants.
Il est temps pour la France et son président de se montrer à la hauteur de notre histoire, de nos valeurs et de notre vocation. Sans plus attendre, agissons !