Les discours triomphalistes ont fait long feu. Le sommet de Bruxelles est un échec complet pour la France, comme pour l’Union. Nos dirigeants ont pu tenter de tromper leurs concitoyens. Mais la réalité est revenue au galop. Le pseudo accord sur les migrants n’a rien réglé et est déjà remis en cause par les différents pays concernés, en commençant par l’Italie.
Aucun progrès véritable non plus sur la finalisation de l’Union monétaire. Eu égard aux divergences majeures de position, il a été jugé urgent de ne rien faire et de tout remettre à six mois. L’histoire récente montre pourtant que le temps n’est pas le meilleur ami de l’Union.
Il l’est d’autant moins que la fenêtre d’opportunité pour finaliser l’union économique et monétaire et l’union bancaire va bientôt se refermer. Tous les signaux indiquent que la prochaine crise se rapproche à grands pas. Ne rien faire aujourd’hui, c’est prendre le risque d’en aggraver les conséquences et de rendre plus difficile un accord demain.
Ce n’est pas en reculant qu’on fera avancer l’Europe.
Il est temps pour les dirigeants européens, à commencer par le président français, de faire preuve d’ambition, d’efficacité et de courage, en dépassant les faux-semblants et en passant vraiment à l’action.
Il en va de l’intérêt et de l’avenir de la France !