Les nouveaux chiffres publiés jeudi par l’INSEE le confirment. Le taux de fécondité a continué la baisse entamée en 2014 pour s’établir à 1,88 enfant par femme seulement en 2017. La fécondité nationale s’éloigne progressivement du seuil de renouvellement de la population qui se situe à 2,1.
La baisse est générale. Elle touche toutes les femmes en âge de procréer, qu’elles aient ou non déjà des enfants et quel que soit leur âge, leur région de résidence ou leur niveau de vie, à l’exception des femmes immigrées, dont le taux de fécondité reste stable à 2,73 enfants par femme contre 1,80 enfant pour les femmes non immigrées.
La poursuite de ce phénomène aurait des conséquences très défavorables sur l’avenir de la France et sur la richesse nationale. Elle réduirait la population active et accélérait le vieillissement démographique actuel.
Il y a urgence à réagir. Malgré les dénégations de ceux qui l’ont initiée, la baisse de la natalité pour la quatrième année consécutive est la conséquence claire et directe de la politique anti-familiale mise en œuvre depuis l’élection de François Hollande. Passé de ministre à président, Emmanuel Macron ne l’a pas remise en cause.
Alors que la politique familiale, maintenue avec intelligence et constance par les gouvernements qui se sont succédé, avait été la seule véritable réussite politique française des 75 dernières années, les gouvernants qui se sont succédé depuis 2012 ont cassé ce joyau exceptionnel qui faisait l’honneur, le succès et la force de notre pays.
En s’attaquant successivement aux allocations familiales, au quotient familial et à la prime de naissance, ils ont conduit des milliers de familles françaises à retarder ou renoncer à leur projet d’enfant. Ils ont également détruit de nombreux emplois familiaux, qui n’ont toujours pas été remplacés. Faute supplémentaire, ils n’ont même pas amélioré les services aux familles, en matière par exemple de crèches ou de gardes d’enfants.
Eu égard aux effets redoutables à long terme de la baisse de natalité, il est urgent de mettre fin à ce choix idéologique absurde et de renouer avec une politique familiale digne de ce nom, assurant aux familles, quels que soient leurs revenus, le soutien national et permettant la reprise de la natalité pour le plus grand intérêt de notre pays.
L’heure est venue pour la France de réinvestir dans sa jeunesse et dans les familles qui la portent. C’est la responsabilité du président de la République de réaffirmer solennellement le caractère prioritaire de la politique familiale pour la nation, ainsi que du principe d’universalité des allocations familiale, et de dégager les moyens budgétaires nécessaires pour réparer l’injustice faite aux familles depuis 2012.