Chers Amis,

A chacune de vous, à chacun de vous, à chacune de vos familles, j’adresse, avec toute notre équipe, mes meilleurs souhaits de belle et heureuse année 2019. Et ce sont des vœux d’espoir et de combat que je forme, en notre nom à tous, pour la France et pour l’Europe, avec une pensée particulière pour nos forces de l’ordre, mobilisées en ce 31 décembre au service de la sécurité commune, et pour nos soldats, engagés sur différents terrains d’opération pour assurer la protection des intérêts de notre nation et pour la paix.

Laissons partir 2018 sans regret. Elle fut une année de recul pour la France avec une croissance en berne, un chômage toujours élevé et une nouvelle dérive du déficit et de la dette publics. Surtout, elle a été marquée par la paralysie du pouvoir depuis l’affaire Benalla et son effondrement face à l’éruption sociale des Gilets jaunes. Notre pays ressort profondément fracturé et meurtri de sept années pendant lesquelles les exécutifs qui se sont succédé ont joué les Français les uns contre les autres.

Après dix-huit mois d’errance à la fois auto- et technocratique, il est urgent pour la France de réparer le tissu collectif, en mettant l’accent sur l’insertion et sur les territoires, et de transformer la soif de lien social exprimée par de très nombreux Gilets jaunes en ferment durable d’une unité nationale renouvelée.

Le besoin est d’autant plus grand que 2019 s’annonce pleine de défis, au-delà même de la sortie par le haut de la crise sociale actuelle, qui reste à gagner.

Défi pour l’Europe avec la mise en œuvre du Brexit et les élections du 26 mai prochain. Défi pour la paix et le monde avec le jeu incontrôlé et dangereux de dirigeants qui privilégient leurs intérêts à court terme et sapent ce qui avait été patiemment construit depuis 1945. Défi pour la sécurité intérieure avec des casseurs et des zones de non-droit contre lesquels la lutte reste à mener. Défi pour l’économie avec l’entrée de plus en plus probable du monde dans une phase de ralentissement marqué après un cycle de sept années de croissance. Défi pour les finances publiques nationales avec la nécessité impérieuse de mettre fin à leur détérioration et de s’attaquer enfin à leur redressement. Défi pour le climat et l’environnement avec le réchauffement qui se poursuit faute d’action résolue et effective des gouvernants en place.

Les derniers mois ont mis en lumière deux évidences.  Nous ne pouvons nous en remettre aux technocrates qui nous gouvernent depuis trop longtemps et nous mènent droit dans le mur. Aucune transformation, aucun redressement ne sera durable s’il ne se fonde sur le rassemblement du peuple tout entier.

Chaque fois dans l’histoire, notre pays a subi la défaite à cause de l’aveuglement ou de la faiblesse de ses dirigeants. Nous sentons tous aujourd’hui qu’avec un président profondément diminué et une majorité déboussolée, tout est possible, y compris le pire. C’est pour cela qu’il faut agir.

Le sens de notre combat est là. Pourquoi s’engager, pourquoi servir, alors qu’il serait si simple de laisser paresseusement notre destin commun entre les mains de ceux qui ont pris l’habitude de l’exercer et d’échouer ? Notre réponse est simple : pour progresser et pour vaincre ensemble !

Face aux changements formidables qui bouleversent le monde, il est urgent de réformer notre pays en profondeur pour lui permettre de reprendre sa marche en avant, en s’appuyant sur ses forces et sur celles de tous les Français. Les priorités sont claires  : remise à plat de l’ensemble de l’organisation politique et administrative, remise en ordre des finances publiques, baisse de la dette publique et de la fiscalité, éradication de l’ensemble des zones de non-droit, remise à niveau de notre système éducatif, soutien massif à l’innovation, politique déterminée d’aménagement du territoire et promotion de l’esprit d’entreprise pour ne citer que les principales. Mais cette transformation n’a de sens que pour servir la grandeur de la France et le bien commun.

Le progrès partagé doit redevenir l’ambition commune : progrès économique, scolaire, technologique, médical, écologique, culturel et, bien sûr, progrès social, qui dépend de tout le reste, mais qui est l’objectif central. Quand la France gagne, ce sont tous ses citoyens qui doivent voir leurs chances croître.

Il en va de même pour l’Europe. Si nous savons, avec les autres nations qui la composent, unir nos talents pour en faire la grande force diplomatique, économique, technologique, scientifique et culturelle qu’elle a tous les atouts pour être, nous serons tous gagnants. Dans cette perspective, les élections de mai prochain seront décisives. Il nous revient d’éviter qu’elles soient le défouloir des frustrations populaires ou un encouragement à continuer dans la routine technocratique et la fuite en avant.

Des progrès ont été réalisés pour la résolution des crises financières et bancaires ou la lutte contre l’évasion fiscale. Mais l’essentiel reste à accomplir. Pour sortir l’Union de l’ornière, nous devons constater avec lucidité ses impasses, affronter avec détermination ses faiblesses et lui offrir un véritable projet. C’est parce que nous viserons haut que nous irons loin !

2019 sera une année décisive. A nous d’en faire, ensemble, une année de progrès pour la France, pour l’Europe et pour le monde

Je forme un vœu tout particulier pour les enfants qui naîtront en 2019. Ils sont, avec l’ensemble de la jeunesse, le fondement de notre combat pour la France, une France plus forte, plus généreuse, plus juste, plus fraternelle, bref une France meilleure.

Bonne et heureuse année 2019 à toutes et à tous !

François Vigne

Président de la France en marche

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