M. Alain Zabulon, directeur adjoint de cabinet de François Hollande à l’Elysée, a déclaré aujourd’hui à la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac que le président de la République avait été informé dès le 15 décembre 2012 des soupçons concernant la possession d’un compte en Suisse par M. Jérôme Cahuzac, alors ministre du Budget.

Pourquoi le président, qui avait, avec le gouvernement, affiché le 5 décembre 2012 sa « solidarité » envers Jérôme Cahuzac, n’a-t-il pas demandé sa démission à un ministre dans une position si sensible et a-t-il tu cet élément ? Pourquoi n’en a-t-il pas immédiatement informé Pierre Moscovici, ministre de tutelle de Jérôme Cahuzac, qui déclarait encore il y a quelques jours que personne, je dis bien personne, dans le gouvernement n’était au courant de cela» ?

Et comment le président a-t-il pu déclarer officiellement le 3 avril 2013 : « j’ai appris, hier, avec stupéfaction et colère, les aveux de Jérôme Cahuzac devant ses juges.» S’il savait déjà, sont-ce les faits ou les seuls aveux qui ont motivé sa colère ?

François Hollande doit s’expliquer sur tous ces sujets et leur chronologie détaillée devant les Français. Il avait raison d’affirmer, dans sa même déclaration du 3 avril 2013 : « C’est une faute, c’est une faute impardonnable d’avoir trompé (…) tous les Français. C’est un outrage fait à la République. »

Il doit en tirer toutes les conséquences et dire toute la vérité aux Français.

 

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