Chers Amis,

En ce 31 décembre, je souhaite de tout mon cœur à chacune et à chacun d’entre vous, à vos familles et à vos proches une excellente année 2020. Et je forme, en notre nom à tous, des vœux d’espoir pour la France et pour l’Europe.

Laissons partir 2019 sans regret. Elle a heureusement apporté de belles nouvelles à beaucoup de nos familles et de nombreux succès pour nos entreprises. Mais elle restera marquée en France par l’interminable crise des Gilets jaunes, par l’incendie de Notre-Dame de Paris, par le franchissement du plafond de 100% du PIB de dette publique, par la grève en cours contre la réforme des retraites et par la mort de trop de nos soldats ou sauveteurs.

Le bilan européen n’est pas plus brillant avec une incapacité confirmée des États de l’Union à s’unir pour décider, y compris sur les sujets urgents tels le réchauffement climatique. Sur le plan mondial enfin, 2019 fut une nouvelle année de recul du multilatéralisme sans aucune solution de remplacement et d’atteintes graves aux libertés publiques dans de nombreuses nations, de l’Iran à la Turquie en passant par Honk-Kong, la Birmanie, l’Algérie, le Chili et bien d’autres.

L’an qui s’en va fut ce qu’il put. Attachons-nous maintenant à faire de 2020 une année bien différente, de progrès et de développement pour notre nation et pour l’Europe. Il le faut d’autant plus que les défis sont nombreux.

Défi de la sortie de crise pour la grève contre le projet gouvernemental de réforme des retraites qui s’allonge avec un risque réel de pourrissement. Défi pour l’Europe avec les incertitudes qui planent sur la mise en œuvre du Brexit et la nécessité d’apporter de vraies solutions à tous les problèmes laissés en jachère, à commencer par celui des migrants. Défi pour la paix et le monde avec le jeu dangereux des dirigeants égotistes qui, aux quatre coins de la planète, privilégient leurs intérêts à court terme et sapent ce qui avait été patiemment construit depuis 1945.

Défi pour l’économie avec la poursuite du ralentissement en cours, après un cycle de huit années de croissance, et les impacts défavorables des guerres commerciales déclenchées notamment par Donald Trump. Défi pour nos finances publiques avec la nécessité de stopper la dérive actuelle et de s’attaquer enfin à leur redressement dans l’intérêt de notre jeunesse et de notre peuple tout entier. Défi pour la démocratie et pour la liberté face aux menaces politiques et à celles de plusieurs acteurs du numérique. Défi pour le climat et l’environnement avec le réchauffement qui se poursuit faute d’action résolue et effective des gouvernants en place.

Les défis sont multiples, mais ils sont clairs. Face aux changements formidables qui agitent le monde, il est urgent de permettre à notre pays de reprendre sa marche en avant en s’appuyant sur les forces de tous les Français et sur l’unité nationale.

C’est ce qui manque le plus à notre pays aujourd’hui. Loin de la promesse initiale de renouvellement, le « en même temps » présidentiel est devenu une machine à fabriquer de la défiance, du ressentiment social et de la division nationale. Les 31 derniers mois ont mis en lumière deux évidences. Nous ne pouvons nous en remettre aux technocrates, ni aux vieilles recettes employées par l’exécutif actuel. Et aucune transformation, aucun redressement ne seront durables s’ils n’entraînent le peuple tout entier.

Les réformes prioritaires à mettre en œuvre sont connues : redressement de l’Etat régalien et remise à plat de l’ensemble de l’organisation administrative, rétablissement des comptes nationaux et reflux de la dette publique, remise à niveau du système éducatif, investissements massifs dans la transformation énergétique, les infrastructures et les nouvelles technologies, ainsi que nouvelle politique d’aménagement du territoire.

Les Français sont prêts, comme le montrent leur acceptation de la plupart des transformations menées au cours des dix dernières années, ainsi que l’ensemble des sondages. Encore faut-il leur présenter des réformes claires et les rassembler autour d’un projet commun. C’est l’ambition de la France en marche. Le progrès partagé doit redevenir notre dessein national : progrès économique, environnemental, éducatif, technologique, médical, culturel et, bien sûr, progrès social, qui dépend de tout le reste, mais qui est l’objectif central. Quand la France gagne, ce sont tous ses citoyens qui doivent voir leurs chances croître !

Une fois que la France aura retrouvé son unité et sa vigueur, l’Europe pourra repartir de l’avant. Les défis, mêmes nombreux, sont surmontables. Mais l’Union a besoin pour avancer d’une France forte et ressemblée. Si nous savons, avec les autres nations qui la composent, faire de l’Europe la plus grande puissance politique, économique, technologique et culturelle qu’elle a tous les atouts pour être, nous serons tous gagnants. Encore faut-il constater avec lucidité ses impasses, affronter avec détermination ses faiblesses et lui donner un véritable projet, qui dépasse le stade du discours, ne se contente pas de flatter l’ego de nos gouvernants et fédère l’ensemble de nos partenaires. C’est parce que nous agirons vraiment et que nous viserons haut que nous irons loin !

Nous le savons tous. Il y a trop de choses à accomplir pour perdre une année de plus. A nous de faire, ensemble, de 2020 une année de progrès pour la France, pour l’Europe et pour le monde

Je forme un vœu tout particulier pour les enfants qui naîtront en 2020. Ils sont, avec l’ensemble de la jeunesse, le fondement de notre combat pour la France, une France plus forte, plus généreuse, plus juste, plus fraternelle, bref une France meilleure.

Belle et heureuse année 2020 à toutes et à tous !

François Vigne

Président de la France en marche

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