Chers Amis,

Faire nation. C’est ce que veulent profondément les Français. Au-delà de tous les conflits actuels, au-delà de toutes les divisions, l’immense majorité de notre peuple exprime la volonté de se serrer les coudes pour faire face aux difficultés et aux enjeux ensemble. C’est ce défi de l’unité retrouvée et du rassemblement que nous voulons relever pour permettre à notre pays de repartir vraiment de l’avant.

L’étude publiée en début de semaine par La Croix le confirme. Après trop d’années d’errance et de tensions, notre pays est profondément divisé. Si 30% des Français se sentent bien insérés, ils sont 38% à se considérer oubliés et 32% en révolte contre la politique actuelle. Cette situation n’est pas soutenable. Elle nous empêche au surplus de progresser. Il y a urgence à réintégrer les 70% d’oubliés et de révoltés au sein de notre société et à les rassembler, avec tous les autres Français, autour d’un projet commun.

Il le faut d’autant plus que c’est ce que souhaitent les Français. Ils sont 61% à juger nos fractures surmontables, 89% à souhaiter un débat public plus apaisé et 83% à considérer que c’est par le rassemblement et la solidarité que notre nation pourra affronter ses problèmes et connaître un avenir meilleur. Cette espérance et cette volonté d’agir ensemble ne doivent pas être déçues. Il nous revient de leur donner corps.

Cela suppose de restaurer la confiance. Il est clair aujourd’hui qu’avec seulement 24% de soutien, ni le président de la République, ni le Premier ministre ne sont en mesure de rassembler la nation autour d’une ambition nouvelle, ni de réaliser les réformes nécessaires. Le rétablissement de la confiance dans les institutions et dans la parole publique est une priorité à laquelle il faut s’atteler, avec le soutien des corps intermédiaires et de tous ceux qui veulent le bien commun.

Il faut aussi agir sans plus tarder contre l’ensauvagement de notre société et la montée de la violence du quotidien. Il n’est pas acceptable que le nombre de meurtres commis sur notre territoire ait augmenté de 8% en 2019, privant de vie près d’une centaine supplémentaire d’hommes et de femmes, notamment jeunes ou très jeunes, sur notre territoire. Il est plus que temps d’en finir avec les scandaleuses zones de non-droit et les lâches accommodements que l’affaire Mila vient encore de mettre en pleine lumière.

Comme l’a justement souligné jeudi le vice-président du Conseil d’Etat, il est nécessaire de moins s’agiter et de réformer mieux, en se montant plus sélectif sur les priorités et les transformations à mener. La boulimie et l’étourdissement actuels doivent céder la place à une action rassembleuse, déterminée et éclairée au service du progrès de la France et de son peuple tout entier.

Je le crois profondément. L’espérance de notre peuple en la France et son avenir n’est pas morte : elle dort. Notre responsabilité commune est de la réveiller et de lui donner une vitalité nouvelle. C’est par le rassemblement, le service du bien commun et l’ambition nationale que nous y parviendrons. Ensemble, surmontons nos difficultés et offrons à notre pays l’avenir que nous voulons.

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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