Il y a un an, Notre-Dame était profondément endommagée par un violent incendie, victime des négligences et de l’incurie des pouvoirs publics. Un an plus tard, le chantier est à l’arrêt, victime du confinement. L’économie française est aujourd’hui menacée du même sort.

Brutalement arrêtée par le discours présidentiel du lundi 16 mars, l’économie nationale peine aujourd’hui à repartir quand Allemagne, Etats-Unis, Autriche, Danemark, pays du Nord de l’Europe, mais aussi Espagne ou Italie, qui avaient beaucoup moins stoppé leurs usines, s’activent à faire redémarrer celles qui l’ont été. Deux facteurs jouent contre nous : le caractère désincitatif du régime de chômage partiel mis en place, ainsi que la paralysie administrative.

Sur le chantier de Notre-Dame, malgré l’urgence, l’inspection du travail applique les normes avec une rigidité excessive, allant imposer jusqu’à 6 douches par jour aux salariés des entreprises qui travaillent sur le site… Nous pâtissons d’un excès de bureaucratie et de l’application sans intelligence, ni bon sens, de textes réglementaires eux-mêmes trop lourds. Le principe de précaution a remplacé celui de responsabilité, au risque de nous paralyser et nous faire tous reculer.

Il faut changer de braquet. Il y a urgence à accélérer les processus administratifs et surtout à remettre le bon sens et l’intelligence collective au cœur de nos mécanismes de décision. L’histoire montre que c’est toujours par l’intelligence et l’agilité que la France a su se tirer des ornières dans lesquelles ses chefs l’avaient mises. Ce fut vrai en 1940. Nous avons le même besoin aujourd’hui.

Pour la reconstruction de Notre-Dame, comme pour celui de notre économie, après les incendies respectifs qu’elles viennent de subir, faisons le pari de l’audace, de la capacité d’innovation et du talent des Français. Il en va de l’avenir de notre belle cathédrale et de notre grande nation !

lfm_2016