Jeudi, nous apprenions le suicide de deux nouveaux policiers, portant à 28 le nombre de fonctionnaires de police s’étant donné la mort depuis le début de l’année. Samedi, des participants à la manifestation des Gilets jaunes place de la République à Paris scandaient face aux forces de l’ordre « Suicidez-vous ! Suicidez-vous ! »

Il est urgent d’agir pour mettre fin à cette hécatombe et assurer le respect de nos policiers. Des mesures fortes doivent être prises sans plus attendre. Depuis sept ans, les erreurs de nos dirigeants et le terrorisme islamiste les ont soumis à un rythme insoutenable et jamais connu.

La mauvaise gestion du dossier du mariage homosexuel par François Hollande et la révolte des Gilets jaunes en réponse à l’arrogance présidentielle ont imposé la mobilisation des forces de l’ordre tous les week-ends pendant au moins dix-huit mois. La menace islamiste leur impose de nombreuses servitudes supplémentaires et les a constitués comme cibles.

Il est indispensable de dégager de nouveaux moyens, au sein du budget de l’Etat et en supprimant d’autres dépenses de fonctionnement, pour renforcer les effectifs policiers et améliorer leurs conditions de vie et de rémunérations. Comme tout citoyens, les fonctionnaires de police et les gendarmes ont droit à une vraie vie de famille et à une vie sociale digne de ce nom. Il faut qu’ils puissent bénéficier, aussi souvent que possibles de véritables week-ends.

Il convient aussi d’assurer le respect des forces de police et de maintien de l’ordre par tous, en renforçant si nécessaire les sanctions et en assurant la pleine application des peines. Serviteurs de l’Etat, au service de la protection de la sécurité et de la liberté de tous les citoyens, les policiers doivent être respectés. Ceux qui portent atteinte à leur dignité et ceux qui s’attaquent à eux doivent être justement poursuivis et punis.

Il faut enfin s’attaquer vraiment à toutes les zones de non-droit, où les policiers n’ont plus droit de cité, ainsi qu’aux casseurs, black blocs en tête. Plutôt que discourir sur l’Europe, l’exécutif devrait s’atteler à mettre en place l’Europe de l’éradication des black blocs. Il est plus que temps de rétablir la République partout sur le territoire et lors des manifestations. Il en va de notre liberté commune et de notre démocratie.

Les émeutes du 1er décembre et du 16 mars à Paris ont montré la fragilité du pouvoir actuel face au mécontentent populaire. Sans la police, il n’aurait pas tenu ! L’amélioration des conditions de la vie policière et la lutte contre les suicides doivent devenir une priorité présidentielle.

Instrument essentiel de notre vie démocratique, la police mérite notre soutien à tous. Le retour des policiers à la confiance témoignera du renouveau de notre République et d’une vitalité retrouvée de notre démocratie.

lfm_2016