Il y a 80 ans, le général de Gaulle se levait pour entreprendre le redressement de la France et lui rendre son indépendance, sa liberté et sa grandeur.
Face au fatalisme et au renoncement, face à la multitude de ceux qui avaient choisi de courber l’échine et de rester chez eux sous les ordres anesthésiants du maréchal Pétain et de son gouvernement, il choisissait de prendre le destin de notre nation en main et d’emprunter le chemin escarpé du combat et de l’action pour le seul service du pays. Il ne s’agissait pas d’une aventure solidaire, mais d’un combat collectif pour libérer notre nation et lui permettre de reprendre sa marche en avant.
80 ans après, ce même esprit doit nous animer. Comme le rappelait le général de Gaulle dans son discours de Bayeux, toute notre Histoire, c’est l’alternance des immenses douleurs d’un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d’une nation libre groupées sous l’égide d’un État fort. Nous subissons actuellement la première partie de l’alternance. Il nous revient de faire rapidement passer la France dans la seconde phase pour lui permettre de stopper la déroute actuelle et de reprendre le chemin du progrès.
Contrairement au discours de l’exécutif, nous ne sommes pas aujourd’hui en 1944 ou en 1945, au moment du renouveau. Nous sommes au contraire, toutes choses égales par ailleurs, comme en 1940, en pleine débâcle. La France se trouve de nouveau à terre, précipitée dans l’abîme par les erreurs de ses chefs et leur impréparation face à la crise du coronavirus.
La perfide de trop long et strict confinement national, venant après la crise des Gilets jaunes et la réforme ratée des retraites, ainsi que les errements du quinquennat Hollande, ont mis les finances publiques en déroute. Comme l’a dénoncé le gouverneur de la Banque de France cette semaine, l’explosion de la dette publique, passée de 98% à 121% du PIB en trois mois, est un poids terrible mis à la charge de nos enfants et petits-enfants. « En une génération, le sac à dos que nous leur laissons a doublé de poids. ». Économiquement, la France a basculé dans l’Europe du Sud, aux côtés de l’Espagne et de l’Italie. Sa souveraineté monétaire et financière est désormais menacée et dans la dépendance totale de l’Allemagne. Comme le reconnaît François Villeroy de Galhau, « nous sommes en risque ».
Sur le front intérieur aussi, notre nation danse sur un volcan. Les dernières manifestations et la crise policière en témoignent. La France reste profondément divisée après dix-huit mois de crise des Gilets jaunes.
Il nous revient d’agir à notre tour pour donner à notre nation l’avenir qu’elle mérite et lui éviter le déclassement. C’est la responsabilité de notre génération d’y parvenir en donnant à la France une nouvelle dynamique respectant les valeurs qui font la force de notre peuple et le prestige de notre grande nation.
Cela implique en particulier de changer en profondeur son organisation administrative et politique. Force est de reconnaître que nos institutions et notre administration ont failli pendant la crise sanitaire. Ni la justice, ni l’Education nationale, ni les transports publics, ni la poste, ni beaucoup de services publics n’ont répondu aux nécessités nationales. Comme en 1940, l’Etat a abdiqué dans la tourmente. Après ce désastre, il est urgent de faire preuve de la vision, de l’imagination et de l’audace nécessaires pour permettre à notre pays de retrouver le chemin de la croissance, de la prospérité et du progrès partagé.
Répondre à l’Appel du général de Gaulle aujourd’hui, c’est cesser de s’en remettre à ceux qui font reculer la France depuis 40 ans. Et c’est choisir de se mettre au service de son redressement en rassemblant la nation entière autour d’une ambition nouvelle pour notre pays et pour tout son peuple, un pays et un peuple libres.
Ensemble, faisons renaître l’espérance et remettons la France sur le chemin de la liberté, grandeur, du progrès social et du succès.