Cette année encore, c’est un 14 juillet en mode dégradé que nous devons vivre. La crise du coronavirus, après celle des Gilets jaunes, a eu raison des festivités traditionnelles. Pour la première fois en temps de paix, les Français sont privés de défilé militaire.

Cela ne doit pas nous empêcher de rendre hommage à tous nos soldats, à ceux qui défendent notre territoire et la sécurité de tous les Français, comme à ceux qui, engagés en opérations, servent la liberté, l’indépendance et la grandeur de notre nation sur tous les champs de bataille extérieurs.

Je veux aussi célébrer nos forces de l’ordre, de secours et de sécurité, en particulier les gendarmes, les policiers, les pompiers, ainsi que les soignants, dont l’engagement au service des Français face au Covid 19 fait aujourd’hui l’objet d’une juste reconnaissance sur la place de la Concorde ce matin à Paris. Avec tous les agents du service public, dont les chauffeurs de bus qui viennent d’être si terriblement meurtris, ils nous démontrent chaque jour leur courage, leur dévouement et leur sens du service dans une période où la crise sanitaire, les tensions sociales et l’intensité persistante de la menace terroriste les exposent et les mobilisent plus que jamais.

Ils sont les uns et les autres, malgré le manque de ressources et de moyens qui leur sont affectés, l’incarnation de cette France combattante, de cette foule de citoyens qui croît en son pays et qui s’engage sans compter pour le servir, le développer et le faire rayonner partout dans le monde.

L’impérialisme chinois, les menées turques en Syrie et en Libye en particulier, ainsi que les embardées russes menacent la paix. Le virage protectionniste, isolationniste et unilatéraliste effectué par les Etats-Unis sous la férule de Donald Trump continuent à fragiliser l’ensemble du monde occidental.

Dans ces circonstances, c’est la responsabilité de la France de prendre les moyens de sa liberté, de sa souveraineté et de sa sécurité en renforçant son effort de défense. Seul pays de l’Union à disposer d’un appareil de dissuasion nucléaire autonome et d’un format complet d’armée, seul membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU parmi les nations européennes après le Brexit, il lui revient d’être à la hauteur de son histoire et de son destin.

C’est pour cela que nous devons aller plus loin que le léger surcroît de crédits obtenu grâce au sacrifice du général de Villiers il y’ a trois ans. Il ne faut plus, contrairement à la politique actuelle, reporter l’essentiel du réarmement de la France après la prochaine élection présidentielle et l’atteinte de l’objectif de 2% du PIB consacré à la défense à 2025 seulement. Cela suppose de dégager les ressources nécessaires en engageant sans plus attendre la baisse des dépenses de fonctionnement de l’Etat, à laquelle l’exécutif rechigne jusqu’à ce jour à s’attaquer. Alors que le coût faramineux du confinement entraine une nouvelle explosion de notre dette et de nos déficits publics, il n’y a plus une minute à perdre !

Notre sécurité, notre liberté et notre rayonnement ne dépendent pas seulement de l’efficacité de notre armée et de la puissance de ses moyens. Comme l’a montré la crise sanitaire que nous traversons, elles reposent aussi sur l’engagement  de tout notre peuple, des salariés qui travaillent à faire réussir leurs entreprises, des entrepreneurs et des chercheurs qui développent de nouvelles activités, des enseignants qui forment notre jeunesse, des fonctionnaires qui agissent pour le service public au sein de leurs administrations et de tous ceux qui œuvrent au quotidien pour servir notre pays, partout sur son territoire.

Beaucoup de ces Françaises et de ces Français continuent à être animés par le doute face aux faiblesses et aux erreurs de nos gouvernants. C’est notre responsabilité commune de leur redonner foi dans la France et espérance dans son destin.

La crise du coronavirus ne doit pas nous en faire douter. Un avenir meilleur est possible pour la France, pour nos enfants et pour nos petits-enfants. Cet avenir meilleur, c’est en nous unissant et en décidant de progresser ensemble dans la même direction que nous pourrons le construire. Notre responsabilité collective est là. Il nous revient à notre tour de bâtir une France nouvelle, une France fidèle à son histoire et à ses valeurs, mais aussi plus libre, plus forte, plus agile, plus innovante et plus rayonnante que jamais au sein d’une Europe que nous aurons su refonder.

Bon et joyeux 14 juillet à toutes et à tous

Vive la République et vive la France !

François Vigne

Président de la France en marche

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