Quinze mois après Notre-Dame de Paris, c’est la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul qui était ce matin la proie des flammes. Grâce à l’action courageuse des pompiers, auxquels je veux rendre hommage, l’incendie fut heureusement circonscrit, puis stoppé. Les dégâts sont importants, le vitrail de la façade et l’orgue détruits, mais Saint-Pierre-et-Saint-Paul a tenu.
Le Premier ministre a affirmé que la cathédrale sera reconstruite le plus rapidement possible. Cet engagement devra être tenu. Il est celui de toute la nation.
L’enquête est en cours. Elle permettra de déterminer si cet incendie est d’origine criminelle ou accidentelle. Mais nous pouvons d’ores et déjà être furieux, en tant que nation, de n’avoir pas été de nouveau capables, malgré tous les moyens modernes, de transmettre aux générations suivantes ce que les précédentes avaient su précieusement nous léguer.
Qu’a fait le gouvernement depuis 15 mois pour éviter que de nouveaux incendies détruisent nos cathédrales et notre patrimoine commun ? Quel plan anti-incendie a-t-il développé dans chacune d’elles pour éviter de nouveaux sinistres ? Aucun !
Notre responsabilité est engagée. Nous ne pouvons et ne devons pas être cette génération qui dilapide sans se soucier de l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Que laisserons-nous à nos descendants ?
Sur les 450 milliards dépensés pour financer le confinement et sur les 100 milliards annoncés au titre du plan de relance, aucun n’est consacré à la mise en protection de nos cathédrales, de nos châteaux et de nos monuments historiques. Ce serait pourtant une excellente dépense pour préparer l’avenir et offrir aux futures générations un pays meilleur.
Nous devons sortir de la gestion à la petite semaine actuelle pour retrouver le sens de l’histoire et redonner à notre peuple un projet rassembleur.Au-delà de la reconstruction de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, c’est en regardant en face nos faiblesses et en agissant que nous retrouverons ensemble notre fierté et notre force.
L’heure est venue de s’attaquer enfin à la reprise en main nos finances publiques et de dégager les moyens nécessaires pour transmettre plus que ce que nous avons reçu,. Ainsi pourrons-nous assurer le redressement de la France, comme de l’Europe, et leur permettre de défier à nouveau l’horizon des siècles.