La progression exponentielle de la circulation virale le confirme. La stratégie du masque nous mène droit dans le mur. L’heure ne devrait plus être à la prévention, mais au renforcement de nos capacités hospitalières et à l’équipement de l’ensemble des EPHADs en moyens d’oxygénation.

Les 8550 cas positifs confirmés entre vendredi et samedi, après les 8 975 cas constatés la veille et les 7 000 des jours précédents, démontrent l’accélération de la diffusion du virus. Elle est inévitable dès lors que nous faisons le choix collectif de refuser un nouvel embastillement.

La bonne nouvelle est que la France n’enregistre pas de multiplication du nombre de décès et que la courbe des hospitalisations ne suit pas celle des contaminations, avec 1 661 entrées à l’hôpital, dont 285 en réanimation. Il faut souhaiter que ce rythme ne s’accélère pas, ce que rien n’assure.

Dans ces conditions, le gouvernement ne peut plus continuer d’observer et de constater sans agir. Le port du masque, encore moins en extérieur, ne permettra pas d’enrayer la pandémie, comme les chiffres le prouvent. Le renforcement de notre capacité de dépistage ne constituera pas plus la solution, comme l’évolution actuelle en témoigne. Le retour au confinement strict subi au printemps ne serait pas plus pertinent car il ne fait que retarder les choses, sauf à décider de nous enfermer pendant trois ou quatre ans dans nos cavernes. L’attente d’un éventuel vaccin ne serait pas plus responsable. Nous n’avons aucune garantie qu’un vaccin efficace existera et savons encore moins quand il le sera.

C’est pour cela que les autorités françaises devraient sans attendre augmenter nos capacités hospitalières, en nous dotant d’hôpitaux de campagne comme l’ont fait et continuent à la faire les Allemands. Il faut aussi équiper toutes les EHPADs des moyens d’oxygénation indispensables, afin d’éviter une nouvelle hécatombe et d’assurer à l’ensemble de leurs occupants un traitement adapté en cas de contamination.

Tout ceci est à notre portée. Encore faut-il le décider et anticiper. Emmanuel Macron et son équipe gouvernementale ne peuvent plus continuer à être à la traîne des événements et à les subir, comme ils l’ont fait depuis le début de la crise sanitaire et au contraire de tous les pays qui ont démontré leur capacité à mieux la gérer. Notre santé et notre capacité à vivre dans les meilleures conditions en dépendent. Il n’y a plus une minute à perdre !

lfm_2016