Chers Amis,

Le temps et les températures de la semaine constituent un nouveau signal d’alerte. Au-delà de la crise sanitaire, que le gouvernement montre toujours son incapacité à gérer, il y a urgence à répondre à la crise climatique. En plus de la dette publique, nous ne pouvons pas laisser à nos enfants une dette environnementale qui continue à exploser. Comme le montrent les polémiques des derniers jours, l’intégrisme écologique est une impasse. Mais la transition énergétique et la conversion environnementale doivent devenir des priorités absolues pour la France et son gouvernement.

Il y urgence à agir. L’épisode estival que nous vivons en ce mois de septembre ou les incendies de la côte ouest américaine sont un nouveau signal. Sans action volontariste de notre part, la situation climatique continuera à se dégrader et, avec elle, les conditions de vie des générations à venir. L’action est d’autant plus nécessaire que la population mondiale va s’accroître de deux nouveaux milliards d’habitants dans les trente prochaines années. Ce sont autant d’hommes et de femmes qu’il faudra nourrir, vêtir, abriter, chauffer et soigner. Ce sont aussi autant de consommateurs d’internet, de téléphones et de véhicules, qui viendront renforcer les sources de pollution. Il n’y a pas de raison de paniquer, puisque l’Homme a toujours su, dans l’histoire, trouver des solutions. Mais l’accélération du temps nous oblige à agir sans délai.

L’intégrisme écologique n’est pas la solution. Les déclarations provocatrices des maires de Bordeaux et de Lyon sur la suppression des sapins de Noël ou contre le Tour de France discréditent leur cause. Les Français ne disent pas autre chose en condamnant, à plus de 70%, leurs propos.

L’instrumentalisation de la peur et de la culpabilité est toujours de mauvaise politique. C’est vrai pour la protection de l’environnement. C’est vrai aussi pour la gestion de la crise sanitaire. Martin Steffens, le grand philosophe de la joie, dénonçait à juste titre hier la publicité gouvernementale diffusée depuis le début de la semaine, qui transforme le geste affectueux d’un petit enfant envers sa grand-mère en baiser de la mort. Une sainte prudence est nécessaire envers les personnes à risque. Mais il est profondément destructeur pour notre société que les pouvoirs publics recourent à la peur et à la culpabilisation pour tuer les liens entre générations. Cette mise en scène macabre est aussi inutile que déplacée.

Ce n’est pas avec une écologie punitive et castratrice que l’on servira la cause environnementale, mais au contraire en proposant aux Français une démarche positive, incitative, réaliste et respectueuse un nous sommes.

Dans cette perspective, Emmanuel Macron a eu tort d’affubler les opposants à la 5G du qualificatif d’Amish. Il serait dommageable de collectivement nous priver des bénéfices de la 5G et du progrès technologique au nom de la prévention de risques non avérés. Mais la crise des Gilets jaunes a démontré les limites et les risques de l’arrogance présidentielle. Et c’est notre intérêt d’écouter les arguments des opposants à la 5G sur les risques sanitaires et environnementaux qu’elle peut représenter. Les dispositions nécessaires doivent être prises pour les prévenir. Il n’y a aucune cohérence à imposer le port d’un masque inutile dans les avenues aérées des grandes villes au nom de principes de précaution et de simplification mal maîtrisé d’une part et à balayer d’un revers de main les alertes des opposants à la 5G d’autre part.

Nous devons aussi dépasser la démarche trop hexagonale des problématiques environnementales. La pollution atmosphérique ne s’arrête pas plus aux bornes nationales, que la COVID-19 ne stoppe son action à l’entrée des terrasses de café et de restaurant. Nous pourrons bâtir toutes les pistes de cyclables de la terre, nous pourrons isoler toutes les maisons de notre pays, nous pourrons interdire la coupe de tout sapin, si les autres pays, de la Chine à l’Inde ou aux pays africains en passant par les Etats-UnIs, continuent à polluer plus, la crise climatique continuera à s’approfondir et le réchauffement à s’accélérer. Il faut donc aller au-delà de l’approche de nos dirigeants actuels pour développer une vision beaucoup plus large et prospective du sujet. Comme le dit le Pape François, « tout se tient ».

Il s’agit, pour la France, de montrer l’exemple en favorisant la conversion environnementale de son industrie et de son agriculture, en accélérant l’isolation thermique de ses bâtiments et le verdissement de l’ensemble de ses moyens de transport, en promouvant l’économie circulaire et en incitant tout notre peuple à protéger l’environnement pour mieux transmettre aux générations futures. La mer ne doit pas être oubliée. Elle constitue un élément fondamental de la régulation climatique. La France a au surplus la chance d’être l’une des plus grandes puissances maritimes.

Cette conversion environnementale est un axe majeur de notre programme, au service d’une France, d’une Europe et d’un monde plus forts, plus beaux et plus accueillants pour nos enfants et nos petits-enfants. Ensemble, bâtissons l’avenir que nous voulons !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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