Chers Amis,

Je veux d’abord rendre hommage aux trois victimes de l’attentat de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice. Tués parce qu’ils pratiquaient leur foi, Vincent Loquès, Simone Barreto Silva et la paroissienne de 60 ans allongent la trop longue liste des victimes d’attentats dans notre pays. Tout comme le reconfinement, c’est un terrible échec pour les pouvoirs publics français. Dans ce contexte, il est urgent de bâtir une alternative politique solide permettant d’éviter aux Français, en 2022, le choix d’un vote protestataire qui conduirait le pays au chaos.

79% de nos compatriotes déclarent aujourd’hui envisager l’abstention, le vote blanc ou le vote antisystème, qu’il s’agisse de l’extrême droite ou de l’extrême gauche, pour les prochaines élections présidentielles. Le phénomène est général et touche aussi les Français les plus éduqués ou favorisés. Il est la conséquence de la perte générale de confiance de notre peuple dans ses gouvernants, qu’illustre la très faible cote de confiance d’Emmanuel Macron, du Premier ministre et des membres de son gouvernement. Cette situation est profondément dangereuse. Mais comment reprocher aux Français cette défiance au regard ides résultats du pouvoir actuel ?

C’est vrai pour le terrorisme islamiste. C’est un combat complexe et difficile. Mais rien ne justifie que notre nation soit celle qui paie, de tous les pays occidentaux, le plus lourd tribut. Sur le terrain de l’islamisme, le président de la République a trop attendu. Il a trop pratiqué le « oui, mais » pour satisfaire sa majorité et sa base électorale. Nous en voyons aujourd’hui les conséquences sanglantes. 15 jours après l’assassinat de Samuel Patry, la majorité semble toujours aussi hésitante. Mais la sécurité de tous les Français exige d’agir sans attendre et de passer des discours aux actes.

C’est vrai aussi pour la crise sanitaire. Le reconfinement est un terrible échec pour le président de la République et son gouvernement. Emmanuel Macron avait affirmé, l’été dernier, qu’il ne reconfinerait jamais et que les autorités seraient prêtes en cas de seconde vague, qui était inévitable. Il n’en a rien été. Il est d’ailleurs absurde d’avoir nommé Premier ministre l’ancien M. déconfinement, dont le chef de l’Etat affirme maintenant qu’il a été mal géré…

Le pouvoir n’a pas su tirer les conséquences des dysfonctionnements du printemps dernier, nous doter des lits supplémentaires nécessaires, ni bâtir le système qui aurait permis d’appliquer efficacement le fameux tester, tracer, isoler. Les conséquences sont de nouveau redoutables, avec ce nouvel emprisonnement qui nous est imposé, l’impact monstrueux de ce nouveau choc sur notre économie et les dettes supplémentaires laissées à notre jeunesse. Chaque mois de confinement coûte à notre nation de 60 à 80 milliards d’euros !

N’oublions jamais que  l’exécutif dit faux quand il affirme : l’Etat paiera. Il n’y a d’autre argent public que l’argent prélevé sur les contribuables ou que les dettes qui leur sont laissées. Aujourd’hui, le président et son gouvernement nous font payer, par les restrictions de liberté qu’ils nous font subir et l’appauvrissement collectif qu’ils vont provoquer pour les 10 années à venir, les conséquences de leur incompétence.

Il faut aussi faire cesser un immense mensonge. Ce n’est pas partout pareil. Si une seconde vague sévit dans l’Europe entière, nous sommes, des grands pays de l’Union, celui qui y est le moins bien préparé. Même l’Italie a fait mieux ! Et le reconfinement, quand il y est mis en place, est beaucoup moins sévère que chez nous.

S’agissant des Allemands, ils restent autorisés à sortir de chez eux quand et aussi longtemps qu’ils le souhaitent, à se déplacer sur l’ensemble du territoire, sans porter de masque à l’extérieur, sauf dans certaines rues très fréquentées. Ils peuvent également se recevoir les uns les autres dans la limite de dix personnes appartenant à deux foyers différents. En Irlande ou au Pays de Galles, deux pays cités par Emmanuel Macron comme ayant reconfiné, aucune attestation non plus n’est requise pour sortir de chez soi. Le port du masque n’est pas obligatoire à l’extérieur. Il est également possible de rencontrer d’autres foyers à l’extérieur et de créer une bulle de soutien avec un autre foyer à l’intérieur.

Le confinement à la française est le plus strict et le plus liberticide. L’expérience européenne démontre pourtant, depuis le début de la crise sanitaire, que les pays ayant fait le choix de la responsabilisation des citoyens, comme l’Allemagne ou les nations d’Europe du Nord, ont beaucoup mieux réussi que ceux qui ont pris les mesures les plus drastiques, les plus coercitives et les plus généralisées en matière de confinement, à l’instar de la France, de l’Italie et de l’Espagne.

C’est pour cela que nous devons nous élever contre les restrictions de liberté imposées par le pouvoir et y résister. La Défenseure des droits elle-même appelait elle-même, avant-hier, à « sortir du diktat de l’urgence ». Depuis le début de la crise sanitaire, elle ne cesse d’alerter sur les graves conséquences des mesures prises, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, pour l’exercice de nos libertés les plus essentielles, liberté d’aller et venir, liberté de réunion, liberté d’entreprendre, liberté de culte, droit à mener une vie privée et familiale normale, droits de la défense, droit à l’éducation et bien d’autres.

Ses propos sont aussi alarmants que clairs : « Voilà des années que, dans un silence pesant, des libertés considérées jusque-là comme fondamentales et garanties à ce titre par la Constitution et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales s’éclipsent tour à tour, réduites au mieux à un supplément d’âme, au pire à des obstacles contrariant le déploiement de mesures prises pour faire face à des crises. »

C’est notre devoir à tous de réagir pour assurer l’avenir de la démocratie, celui de la République et celui de la France. Avec les membres de la France en marche, nous sommes plus déterminés que jamais. Nous nous employons à rallier tous ceux qui, comme nous, croient aux immenses valeurs de liberté et de fraternité qui font le rayonnement et la grandeur de la France.

Nous voulons offrir à la jeunesse de notre nation un autre projet que le triptyque travail-santé-patrie de l’exécutif actuel. Cela suppose de nous retrousser collectivement les manches pour transformer en profondeur la gestion de l’Etat, le redresser enfin, responsabiliser l’ensemble des acteurs et avoir pour seul objectif la poursuite du bien commun. C’est en reprenant le flambeau de la liberté que nous nous nous montrerons dignes des générations qui nous ont précédés et que nous honorerons la mémoire de nos défunts !

Napoléon, avant de promouvoir un général, s’enquérait toujours de savoir s’il avait de la chance. Ce n’est malheureusement pas le cas d’Emmanuel Marcon. Il attire au contraire les malheurs. Certains lui sont directement imputables, comme la crise des Gilets jaunes ou celle des retraites. D’autres sont fortuits, comme l’incendie de Notre-Dame ou la crise sanitaire actuelle. Mais le résultat est le même. C’est une raison supplémentaire de ne pas le reconduire en 2022.

Dans l’actualité difficile que nous vivons, il y a finalement deux bonnes nouvelles. La première est que, même sans vaccin, la pandémie ne durera pas éternellement et sans doute pas plus deux ans. La seconde est que seuls 18 mois nous séparent de la fin du quinquennat en cours. Le jour sans fin de la présidence Macron est bientôt terminé. A nous de nous mobiliser pour offrir à la France et aux Français le projet permettant de repartir tous ensemble de l’avant, dans une nouvelle ère de fraternité, de responsabilité et de liberté !

Bon week-end de la Toussaint à tous !

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016