Après le fiasco des élections municipales de 2020, l’exécutif a annoncé sa décision de reporter en juin les élections départementales et régionales. Il utilise à cette fin le rapport commandé à Jean-Louis Debré. Ce dernier conclut que juin constitue la dernière période possible pour reporter les scrutins départementaux et régionaux compte tenu de l’entrée ultérieure en campagne présidentielle. C’est parce qu’il n’y aura pas de possibilité de reporter ensuite qu’il faut maintenir à ce stade les élections en mars 2021 et prendre les moyens de réaliser le scrutin par correspondance.

Les élections sont un élément essentiel de la démocratie. Il est profondément dangereux de jouer avec. La décision d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe de maintenir, coûte que coûte, le premier tour des municipales le 15 mars 2020, par intérêt politique et au mépris de toute rationalité démocratique et sanitaire, s’était traduite par une immense abstention. Les électeurs ont logiquement choisi d’en faire de même le 28 juin. Les maires issus du scrutin 2020 sont les plus mal élus de la Vème République. Ces élections resteront comme un recul et échec profonds pour notre République.
La décision de reporter les élections régionales et départementales en juin 2021 devrait avoir le même résultat. Personne ne peut aujourd’hui prédire avec certitude quand la 3ème vague affectera les différents départements et régions françaises. Il est de toute façon possible que la situation sanitaire empêche de tenir les scrutins, dans plusieurs régions, en juin prochain. Il ne sera alors plus possible de les reporter avec les élections présidentielles.  Comme le précise Jean-Louis Debré dans son rapport remis au Premier ministre vendredi, il y aurait en effet trop de risques de confusion entre les comptes de campagne des trois élections pour qu’un report entre septembre 2021 et mai 2022 soit possible.  Les scrutins départementaux et régionaux seraient alors reportés au mieux en juin 2022, en même temps que les élections législatives, ou à l’automne 2022.
C’est l’objectif caché d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Ils savent que les élections départementales et régionales seront, pour eux et le parti présidentiel, un nouvel échec, qu’ils préfèrent éviter.
Mais un tel report ne  pas acceptable. Ce sera prolongé indûment le mandat d’élus que le peuple n’a élu que pour six ans. Les élections présidentielles américaines, réalisées selon le calendrier initial, confirment qu’il est possible de maintenir la vie démocratique en temps de Covid 19. Il n’y a aucune raison que nous ne soyons pas capables de faire aussi bien !
Nous devons nous doter des moyens de passer à un éventuel scrutin par correspondance si les circonstances sanitaires l’exigent. L’argument du ministre de l’Intérieur, selon lequel ce mode de suffrage ne peut être mis en place sans risque important de fraude, ne peut être accepté. D’autres démocraties, à commencer par les Etats-Unis, y parviennent bien.
En cette période d’atteintes graves aux libertés publiques, il est essentiel de nous battre pour conserver ce qui constitue le fondement de toute démocratie : notre droit de vote. Le pouvoir actuel rêve sans doute d’un régime sans électeur lui permettant de conserver durablement le pouvoir. C’est notre devoir de déconfiner notre vie démocratique pour assurer l’avenir de notre République, de nos libertés et de notre démocratie, l’avenir de le France !

maintenir le calendrier électoral !

Après le fiasco des élections municipales de 2020, l’exécutif a annoncé sa décision de reporter en juin les élections départementales et régionales. Il utilise à cette fin le rapport commandé à Jean-Louis Debré. Ce dernier conclut que juin constitue la dernière période possible pour reporter les scrutins départementaux et régionaux compte tenu de l’entrée ultérieure en campagne présidentielle. C’est parce qu’il n’y aura pas de possibilité de reporter ensuite qu’il faut maintenir à ce stade les élections en mars 2021 et prendre les moyens de réaliser le scrutin par correspondance.

Les élections sont un élément essentiel de la démocratie. Il est profondément dangereux de jouer avec. La décision d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe de maintenir, coûte que coûte, le premier tour des municipales le 15 mars 2020, par intérêt politique et au mépris de toute rationalité démocratique et sanitaire, s’était traduite par une immense abstention. Les électeurs ont logiquement choisi d’en faire de même le 28 juin. Les maires issus du scrutin 2020 sont les plus mal élus de la Vème République. Ces élections resteront comme un recul et échec profonds pour notre République.

La décision de reporter les élections régionales et départementales en juin 2021 devrait avoir le même résultat. Personne ne peut aujourd’hui prédire avec certitude quand la 3ème vague affectera les différents départements et régions françaises. Il est de toute façon possible que la situation sanitaire empêche de tenir les scrutins, dans plusieurs régions, en juin prochain. Il ne sera alors plus possible de les reporter avec les élections présidentielles.  Comme le précise Jean-Louis Debré dans son rapport remis au Premier ministre vendredi, il y aurait en effet trop de risques de confusion entre les comptes de campagne des trois élections pour qu’un report entre septembre 2021 et mai 2022 soit possible.  Les scrutins départementaux et régionaux seraient alors reportés au mieux en juin 2022, en même temps que les élections législatives, ou à l’automne 2022.

C’est l’objectif caché d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Ils savent que les élections départementales et régionales seront, pour eux et le parti présidentiel, un nouvel échec, qu’ils préfèrent éviter.

Mais un tel report ne  pas acceptable. Ce sera prolongé indûment le mandat d’élus que le peuple n’a élu que pour six ans. Les élections présidentielles américaines, réalisées selon le calendrier initial, confirment qu’il est possible de maintenir la vie démocratique en temps de Covid 19. Il n’y a aucune raison que nous ne soyons pas capables de faire aussi bien !

Nous devons nous doter des moyens de passer à un éventuel scrutin par correspondance si les circonstances sanitaires l’exigent. L’argument du ministre de l’Intérieur, selon lequel ce mode de suffrage ne peut être mis en place sans risque important de fraude, ne peut être accepté. D’autres démocraties, à commencer par les Etats-Unis, y parviennent bien.

En cette période d’atteintes graves aux libertés publiques, il est essentiel de nous battre pour conserver ce qui constitue le fondement de toute démocratie : notre droit de vote. Le pouvoir actuel rêve sans doute d’un régime sans électeur lui permettant de conserver durablement le pouvoir. C’est notre devoir de déconfiner notre vie démocratique pour assurer l’avenir de notre République, de nos libertés et de notre démocratie, l’avenir de le France !

lfm_2016