Les policiers ont été ulcérés par les propos d’Emmanuel Macron lors de son intervention sur Brut vendredi dernier. Il revient au chef de l’Etat de s’assurer qu’aucune violence inutile, ni contrôle au faciès n’interviennent lors des interventions policières. Mais sa première responsabilité est de soutenir la police face aux attaques dont elle fait l’objet.

L’an dernier, 7399 policiers ont été blessés, soit plus de 20 par jour ! Hier encore, lors des défilés contre le projet de loi Sécurité globale qui ont rassemblé de 50 000 à 75 000 manifestants, plus de 58 policiers ont été blessés. Depuis 2017, les forces de l’ordre ont dû continuer à faire face au terrorisme islamiste qui a fait de nouvelles victimes dans leurs rangs. Elles ont été l’objet de violentes attaques dans de nombreuses banlieues où les trafiquants de drogue imposent leur loi. Et elles ont subi les conséquences de la politique présidentielle, qui leur a imposé une intense mobilisation et les a éloignées de la population.

C’est l’exécutif qui a souhaité réprimer violemment les manifestations des Gilets jaunes pour mettre fin à un échec révolte dont il ne parvenait pas à s’extraire. C’est le même pouvoir qui a échoué à réaliser son projet de réforme de retraites, tout en imposant aux forces de l’ordre une nouvelle mobilisation intense et en les exposant à d’autres violences. Et c’est toujours l’équipe conduite par Emmanuel Macron qui a obligé les policiers à se transformer en contrôleurs inutiles d’attestations infantilisantes et de mesures inutilement privatives de liberté pour les citoyens dans le contexte de la crise de la Covid-19.

Emmanuel Macron est donc le premier responsable des violences qu’il reproche aujourd’hui aux policiers. En nommant ou en maintenant en fonction des hommes comme Christophe Castaner ou le préfet Lallement, il ne leur a pas non plus permis de disposer des chefs qu’ils méritent et qui auraient évité les dérives.

Cela doit changer ! Le président de la République doit corriger ses propos et assurer les policiers du soutien de la nation tout entière. La France a besoin d’une police valeureuse, respectée, fière de sa mission et heureuse de l’exercer. C’est aujourd’hui la responsabilité de l’exécutif de lui donner les moyens de la remplir, dans les meilleures conditions de sécurité, au bénéfice de tous les Français et dans le respect des valeurs de liberté, dignité et fraternité qui font la grandeur de notre pays.

Il est temps pour la police de retrouver des chefs dignes, à commencer par le premier d’entre-eux, dignes de ce nom et pour la France de se réconcilier avec sa police.

lfm_2016