Tous les exemples internationaux le confirment. La confiance est indispensable pour surmonter la crise sanitaire. Pourtant, seuls 35% des Français font confiance à l’exécutif pour la résoudre. Et ils ne sont que 33% à faire plus généralement confiance à l’action politique du chef de l’Etat. Il est indispensable de restaurer la confiance pour permettre à notre pays de repartir de l’avant.

Le jugement des Français sur l’exécutif est sévère. Il est justifié. Le pouvoir a perdu les Français par ses errements, par ses échecs et par ses mensonges. En ratant successivement l’approvisionnement du pays en masques, en tests, en dispositifs de réanimation et en vaccins, le gouvernement a démontré son incapacité à prévoir, à organiser et à exécuter. L’exécutif a également multiplié les contre-vérités et les tentatives de manipulation. Le pouvoir s’est révélé incapable de respecter les calendriers qu’il avait lui-même fixés. Il a enfin refusé de faire confiance à tous nos concitoyens en les infantilisant, alors qu’ils ont démontré leur esprit de responsabilité et leur capacité d’adaptation.

Les Français en ont tiré les conséquences. Ils ont compris qu’il fallait mieux faire confiance à leur bon sens et aux édiles locaux plutôt qu’aux gouvernants. Ils le font d’autant plus qu’ils constatent chaque jour l’immense écart entre les annonces gouvernementales, les postures déterminées ou martiales du président de la République, de son Premier ministre, ainsi que de ses ministres et la réalité de l’action publique le terrain.

La défiance actuelle est dommageable. Elle retarde la vaccination et la mise en œuvre de beaucoup de mesures annoncées. Elle entretient la morosité des Français et risque de retarder la reprise. C’est pour cela qu’il y a urgence à changer de braquet et de façon de gouverner.

La confiance est un ressort essentiel du développement d’un pays et de l’épanouissement de son peuple. Elle suppose une confiance mutuelle des citoyens dans l’Etat et de l’Etat dans ses citoyens, ainsi que dans leur capacité d’initiative. C’est en établissant une nouvelle société de confiance que nous pourrons permettre à la France de repartir de l’avant, de mettre en œuvre un projet commun et de retrouver l’unité qui fait sa force.

Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour l’Europe. L’Union n’a pas été la hauteur des défis de la crise sanitaire. Elle a raté son rendez-vous avec l’histoire. Son échec  en matière de vaccination est criant. Nous ne devons pas pour autant enterrer l’Europe. Notre responsabilité est au contraire de la reconstruire en renouvelant ses fondements et en refondant de fond en comble sa gouvernance.  Pour l’union comme notre pays, l’heure est à la reconstruction et au rétablissement de la confiance.

Cette confiance est au cœur de notre projet pour notre nation et pour l’Europe, une France et une Union sûres d’elles-mêmes, de leurs forces et de leur avenir

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