Chers Amis,
La manifestation mercredi de 35 000 policiers en colère devant l’Assemblée nationale est un nouvel avertissement. L’histoire nous l’apprend. C’est le signe que nous sommes tout proches de la crise de régime, d’autant plus que cette mobilisation survient après les tribunes des généraux et militaires et concomitamment à la révolte des préfets. La sortie de crise constitue pourtant une formidable opportunité pour reconstruire le pays Il y a urgence à rassembler les Français autour d’un projet assurant le redressement de la France.
Le sondage Ifop publié lundi par la Lettre de l’expansion confirme que deux Français sur trois ne souhaitent pas qu’Emmanuel Macron se présente à la prochaine élection présidentielle et qu’un sur deux est hostile à une candidature alternative d’Edouard Philippe. Cela prouve que la volonté de l’exécutif de diviser la droite républicaine pour imposer un duel Macron-Le Pen est un pari irresponsable. Il faut au contraire préparer l’alternance et permettre à une nouvelle majorité de reconstruire la France après les crises que nous venons et sommes en train de vivre.
Le fait que 35 000 policiers se rassemblent, comme en 1958, devant la chambre des députés pour demander au pouvoir de durcir les sanctions contre leurs agresseurs et de prendre les moyens de briser la spirale de la violence est un fait exceptionnel. Il témoigne de l’effondrement de l’Etat. Il y urgence pour l’exécutif à protéger ceux qui assurent la sécurité de leurs concitoyens, qu’ils soient policiers, gendarmes, pompiers, militaires ou agents publics. La participation du ministre de l’Intérieur à cette manifestation, dirigée contre l’action du gouvernement, montre que l’exécutif n’a toujours pas trouvé sa place. Alors qu’un nouvel adolescent de 17 ans a été tué par arme blanche à Champigny-sur-Marne mardi dernier, il est clair que son rôle est d’agir et d’assumer ses responsabilités.
Il est d’autant plus urgent de le faire que la sortie de crise sanitaire offre une opportunité unique de repartir de l’avant. La réouverture des terrasses et des lieux de culture à l’occasion de la première phase du nouveau déconfinement témoigne de la formidable envie des Français de rebondir. C’est un élan sur lequel nous devons nous appuyer pour reconstruire.
Les séquelles de la crise seront lourdes. Comme le rappelle l’étude d’Euler Hermès publiée jeudi, il faudra, si nous continuons dans la voie choisie par le gouvernement, 67 ans pour retrouver le niveau de dette publique d’avant-crise. L’Allemagne n’aura besoin que de six ans et l’Italie de 26…. C’est une dette immense que nous venons collectivement de contracter à l’égard de notre jeunesse et des générations futures. C’est aussi un risque important. La BCE n’a pas dit pas autre chose en soulignant hier que la pandémie a accru les écarts économiques entre pays et le risque de dislocation européenne. Pour le prévenir, il est indispensable de changer de politique et reprendre le contrôle du navire France.
Qu’il s’agisse de la sécurité, de la santé ou des finances publiques, nous devons sortir de la fuite en avant. Si l’exécutif a été très dispendieux au cours des 15 derniers mois, son action n’a en rien protégé les Français. Comme l’a confirmé le rapport Pittet rendu public en début de semaine, notre pays se situe, avec 1332 décès par million d’habitants, très au-dessus de la moyenne européenne de 1092 du fait, notamment de la très mauvaise gestion de la première vague entre mars et juin 2020.
Le temps est venu de renverser la vapeur et de reprendre le chemin du progrès. Nous le réussirons en réunissant les Français autour d’un projet de reconstruction mobilisateur et rassembleur. C’est notre responsabilité commune. Il faut reconstruire en plus grand, en plus solide et en mieux. C’est notre combat. Ensemble, nous avons tous les atouts pour y parvenir, soutenus par l’Esprit qui fait la force de notre peuple.
Bon week-end de Pentecôte à toutes et à tous, portés par le souffle de la liberté que nous allons retrouver
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche
