Une fois encore, l’exécutif français regarde la pandémie reprendre de la vigueur et connaitre une cinquième vague dans les pays voisins, sans rien faire, ni anticiper. Emmanuel Macron a préféré se livrer à un exercice d’autosatisfaction mardi dernier. L’histoire du coronavirus nous a pourtant confirmé, depuis près de deux ans, qu’il ne s’agissait à chaque fois que d’une question de temps et que l’évolution de la pandémie dépendait moins des mesures de restriction prises que de son rythme naturel. Cela signifie qu’il est urgent de nous armer face aux vagues à venir plutôt que se laisser surprendre une nouvelle fois !

Tous les Français se souviennent néanmoins que le pouvoir n’a vu venir ni la première phase, ni la seconde, ni la troisième, ni la quatrième. Au contraire, les autorités françaises se moquaient en juin de la Grande-Bretagne et de son variant Delta. Elles nous prévoyaient un été serein. Elles prétendaient, il y a encore un an, que nous pourrions contourner le virus et, contre toute raison, qu’une épidémie ne se vaInquait pas par l’immunité collective. Et le 12 juillet 2021, Emmanuel Macron justifiât sa décision d’imposer le pass sanitaire par l’argument selon lequel le vaccin était « le seul chemin vers le retour à la vie normale »…

Il faut souhaiter que la cinquième vague soit légère. Il faut aussi espérer que l’épidémie s’éteigne rapidement d’elle-même. Mais nous ne pouvons pas nous fonder sur de telles hypothèses favorables pour définir notre politique de santé publique. Si vis pacem, para bellum disait les Romains. Si tu veux préserver la vie commune, prépare-toi au pire pouvons-nous ajouter.

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a indiqué ce matin, qu’il ne fallait rien exclure, y compris un éventuel reconfinement, face à un virus qui continue à surprendre. Ce n’est pas acceptable. Que le virus soit imprévisible, c’est une évidence. Mais rien ne justifie de se laisser surprendre. Nous avons tous mes moyens de l’éviter.

Cela suppose de muscler notre capacité de réaction et de nous fixer des principes clairs  :

– interdiction de tout nouveau recours au confinement ;

– maintien de l’enseignement en présentiel pour tous les élèves et étudiants quelle que soit la situation sanitaire ;

– suppression du pass sanitaire dans les plus brefs délais, Emmanuel Macron n’ayant pas respecté son engagement de le supprimer à compter du 15 novembre, et ce pass ne permettant manifestement pas d’éviter une nouvelle vague ;

– interdiction de toute nouvelle brimade injustifiable et inutile, comme le port du masque en extérieur et autres mesures du même acabit.

Cela implique de nous doter des moyens permettant de respecter ces principes, à savoir l’augmentation structurelle de nos capacités de réanimation, ainsi que la généralisation à toute la France de la plateforme Covidom de suivi des malades à domicile et le développement prioritaire de traitements efficaces.

Tout ceci est à notre portée. Encore faut-il, bous doter des moyens nécessaires et adopter une vision prospective, qui a totalement manqué à l’exécutif actuel depuis le début de la crise sanitaire.

L’heure est venue de mener une politique efficace et responsable en cessant de faire peser sur les citoyens les conséquences de l’amateurisme gouvernemental !

lfm_2016