Chers Amis,

La cinquième vague le confirme. Nous n’en avons pas encore fini avec le Covid. C’est une raison supplémentaire pour nous habituer à vivre avec lui sans renoncer à ce que nous sommes, ni obérer l’avenir. La France a vécu bien d’autres épreuves, bien plus difficiles encore. Notre responsabilité est d’agir pour qu’à la fin de cette crise, chaque Française, chaque Français, puisse vivre, travailler, penser et se ressourcer dans une dignité, une fraternité et une liberté renforcées.

Sans surprise, la France doit à son tour faire face à une cinquième vague. Il faut souhaiter qu’elle soit courte et basse. Cette nouvelle vague est un appel à l’humilité, en particulier pour tous ceux qui pensaient que la vaccination suffirait à nous débarrasser du coronavirus. C’est ce que reconnaissait Jean-François Delfraissy, mercredi, en précisant que les vaccins protègent « assez peu ou mal contre l’infection et la transmission ». Cela ne doit pas nous faire peur. Avec deux ans de recul, nous savons que, si le Covid tue, il ne menace pas l’avenir de l’humanité.

Les dernières statistiques publiées en début de semaine confirment que le nombre de victimes oscille entre 5 millions officiellement et un maximum de 15 millions depuis le début de la pandémie il y a deux ans. C’est beaucoup trop ! Mais ce chiffre est à mettre en rapport avec les 60 millions de personnes qui meurent chaque année dans le monde et donc aux 120 millions de personnes qui seraient, hors Covid, morts sur cette même période. Quand l’OMS annonce la mort potentielle de 500 000 nouvelles personnes en Europe cet hiver, c’est de nouveau beaucoup trop. Mais ce chiffre est à placer en perspective avec celui des 5 millions de personnes qui meurent en Europe chaque année.

Il faut prendre toutes les mesures responsables pour limiter les effets de la pandémie, à commencer par effectuer les rappels vaccinaux nécessaires, sans pour autant renoncer à nos principes fondamentaux, ni à ce que nous sommes, et sans sacrifier le futur de notre jeunesse. Car nous avons la chance que le Covid ne tue quasiment pas les moins de 40 ans. C’est notre responsabilité de tout faire pour que les actions prises au nom de la lutte contre la pandémie n’obèrent pas l’avenir de nos jeunes. Cela concerne en particulier l’ouverture des écoles. Les dernières études japonaises publiées en début de semaine ont confirmé que la fermeture des classes n’avait aucun impact sur la transmission du virus. C’est une raison de plus pour mettre le maintien de l’enseignement en présentiel tout en haut de nos priorités.

Prendre soin de la jeunesse, c’est aussi investir pour assurer son avenir. La Cour des comptes vient de nous rappeler que nous étions très loin du compte. Qu’il s’agisse du nucléaire, pour lequel il faudrait augmenter les investissements de plus de 50%, pour maintenir une contribution de 50% à la production électrique nationale après 2050, ou du ferroviaire, pour lequel le financement du renouvellement est insuffisant et l’autofinancement est hors de portée, l’heure est venue de prendre des décisions courageuses.

Concernant l’environnement aussi, la France est en train de prendre du retard. L’OCDE l’a pointé cette semaine, ainsi que le Haut conseil pour le climat. « L’écart entre les résultats et les principaux objectifs se creuse”. Sous le quinquennat Macron, notre pays n’a pas tenu ses promesses de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, ni celles de diversifier ses sources d’énergie électrique et de mieux préserver la biodiversité. “L’écart par rapport aux objectifs en matière d’énergies renouvelables pour 2020 est le plus important de l’UE”.  C’est pourtant l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants qui est en jeu !

Ce qu’il nous revient aussi de leur livrer, ce sont des libertés publiques au moins égales à celles que nous avons reçues. Le fait que 58% des Français s’affirment aujourd’hui favorables à un confinement des non vaccinés montre à quelle extrémité et quel abaissement deux ans de privation et de brimades nous ont menés. Cela confirme aussi que les Français ne se sont pas soumis aux mesures restrictives par égard des autres, mais parce qu’ils avaient peu pour leur propre santé. Emmanuel Macron a raison de se refuser à un tel confinement des non vaccinés. Mais il est surtout urgent de reconstruire notre État de droit, après toutes les brèches qui y ont été ouvertes depuis le début du quinquennat. C’est au cœur de nos priorités.

Chers Amis, une nouvelle fois, notre peuple tient pour une large part son destin dans ses mains. Au-delà de nos différences, nous réussirons parce que nous saurons nous rassembler pour mettre en œuvre une autre politique au service de notre pays et de ses citoyens. Ainsi répondrons-nous à l’appel de la France !

Bon week-end à tous

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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