En reconnaissant ce matin qu’Omicron est trop contagieux pour être stoppé, Olivier Véran confirme qu’il s’est trompé. Contrairement à ce que l’exécutif avait affirmé depuis mars 2020, une pandémie ne se contourne pas.

En conjuguant cette déclaration avec celle du directeur général de l’OMS affirmant vendredi que nous devons nous préparer à de nouveaux variants, si nous n’accélérons pas la vaccination des pays les plus pauvres de la planète, ainsi qu’aux conclusions des experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystèmiques selon lesquelles d’autres épidémies plus nombreuses et mortelles vont se développer si nous ne changeons pas d’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses, il est clair que nous devons changer de stratégie et ne plus nous reposer sur la seule vaccination de notre population.

Nous ne devons pas nous résoudre à voir nos existences entravées par des restrictions de liberté barbares et des mesures de distanciation sociale dignes de la préhistoire. C’est la responsabilité des dirigeants de la France et de l’Union de prendre les mesures nécessaires pour nous préparer à surmonter de tels risques, tout en permettant à nos peuples et en particulier à notre jeunesse de vivre dans des conditions satisfaisantes.

Cela suppose d’abord de nous doter des capacités hospitalières nécessaires, en particulier en lits de réanimation, afin de pouvoir gérer toute nouvelle vague sans être contraints de procéder à un tri sévère des malades, ni à sacrifier les libertés fondamentales de la population. Il est dans cette perspective scandaleux de constater que l’offre de lits s’est restreinte depuis le début dès la pandémie dans notre pays du fait de l’inaction de l’exécutif actuel et de son incapacité à gérer la crise autrement que dans l’urgence.

Il est tout aussi inacceptable que les 24 derniers mois de pandémie n’aient pas été mis à profit par Emmanuel Macron et son gouvernement pour nous doter des capacités vaccinales nécessaires, ainsi plus généralement que des moyens d’assurer notre sécurité et notre souveraineté sanitaires.

La France doit enfin prendre la tête du combat mondial pour la vaccination de la population des pays les moins riches en entraînant derrière elle les autres pays de l’Union, ainsi que ceux de l’OCDE.

Tout ceci est à notre portée. Encore faut-il en avoir la volonté et la capacité de leadership. Là où l’équipe actuelle a échoué, le nouvel exécutif qui sera en place à partir de fin avril prochain doit réussir en prenant les moyens d’une lutte efficace contre les pandémies en cours et à venir, dans le meilleur intérêt de notre nation et de son peuple.

lfm_2016