Chers Amis,

Napoléon l’affirmait. Les actes comptent bien plus que les mots. Il est clair que la valeur réelle des hommes d’Etat se juge et se mesure à leurs actes. C’est en analysant le bilan des différents candidats à l’élection présidentielle dans leurs fonctions que nous pourrons choisir le meilleur chef de l’Etat pour la France. Notre responsabilité est là, vis-à-vis de notre pays et des générations futures. Car nos actes nous engagent aussi.

Le rapport de la Cour des Comptes rendu public mercredi dresse un constat sans appel du quinquennat Macron. L’exécutif dépense trop. Il n’assure pas assez de contrôle des deniers publics. En 2021, les dépenses de l’Etat, sans rapport avec la crise sanitaire, ont augmenté de 11 milliards d’euros. Elles dériveront encore de 8 milliards en 2022, sur le fondement des propres prévisions du gouvernement. Cela confirme que la croissance et la baisse du chômage, qui reste beaucoup plus élevé que chez tous nos voisins, sont largement artificielles. Elles ont été achetées à crédit auprès des générations futures.

C’est un lourd héritage que le chef de l’Etat va léguer à son successeur. Le déficit budgétaire structurel atteint désormais 5% du PIB. Compte tenu des dépenses engagées, ce sont 9 milliards d’euros de nouvelles économies qu’il va falloir réaliser chaque année pour simplement stabiliser la dette publique au niveau de 2021, soit 115% du PIB…

Les Français doivent en avoir conscience. Notre pays est devenu le cancre de la zone euro. La Cour des comptes le souligne. La France appartient au groupe de pays, dont le ratio de dette et le déficit structurel sont les plus élevés, avec l’Italie, la Belgique et l’Espagne, à mille lieues de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Autriche. Encore faut-il remarquer que l’Italie a présenté hier des comptes publics encourageants pour 2021, avec des ratios de dette et de déficit qui ont diminué bien plus que prévu, grâce à l’action courageuse de ses gouvernants.

Nous en sommes loin. Le rapport de la Cour des comptes confirme le déclassement de la France. En % du PIB, la dette publique nationale est désormais supérieure de 70% à celle de l’Allemagne. Nous payons tous l’incapacité de l’exécutif à sérieusement réduire les dépenses publiques. La Cour des comptes pointe aussi le facteur de risque que constitue ce décrochage pour la cohésion de l’Union et de la zone euro. Loin de participer au renforcement de l’Europe, le laxisme budgétaire d’Emmanuel Macron et de son gouvernement pousse à sa dislocation. Cela doit changer !

La situation n’est pas meilleure concernant la compétitivité de l’appareil productif français. L’Institut Rexecode a confirmé mardi qu’elle s’est encore dégradée au cours des deux dernières années. La part des marchés européenne des exportations nationales a baissé de 1.3 point pour plonger à 12,6% en 2021…. Mes échanges avec de très nombreux industriels le confirment. La baisse des impôts de production ne suffira pas à stopper cette dérive. Pour assurer le rebond, il est impératif de réduire l’excès de complexité administrative et d’assurer une meilleure formation de notre population active, en particulier pour sa part la moins qualifiée.

Le bilan que dresse Hugues Renson, député du parti présidentiel et vice-président de l’Assemblée nationale, constitue un autre signal d’alerte. Il en témoigne. Le Parlement ne fonctionne plus. L’Assemblée nationale est devenue la chambre d’enregistrement de décisions élaborées ailleurs. Au terme du quinquennat, son constat est clair. La grande confusion des idées et des offres politiques, qui est au cœur du « en même temps » macronien, ne fait qu’alimenter les extrêmes. C’est parce qu’il ne veut plus collaborer à ce naufrage démocratique qu’Hugues Renson ne se représentera pas.

Les choix du président de la République et du président de l’Assemblée nationale pour les nouveaux membres du Conseil constitutionnel sont une autre illustration du peu de cas qu’ils font de la séparation des pouvoirs. En choisissant Véronique Malbec, magistrate qui a décidé, le 13 octobre 2017, le classement sans suite de l’affaire de prévarication le concernant, Richard Ferrand sème le doute, s’il ne récompense pas un service rendu. S’il était attaché à la vitalité de notre démocratie, Emmanuel Macron aurait choisi de nommer une personnalité qualifiée plutôt que de récompenser l’une de ses ministres.

L’ensemble de ces éléments en atteste. Le bilan d’Emmanuel Macron le disqualifie pour effectuer un nouveau mandat à la tête de la France. Au contraire, les succès obtenus par Valérie Pécresse dans les différentes responsabilités qu’elle a occupées sont le gage de l’efficacité de son action présidentielle à venir. Dans l’intérêt de tous les Français, il est urgent que les marques tombent et que nous puissions choisir, en conscience, le meilleur président pour assurer le redressement de la France. Ensemble, offrons à notre pays et à nos enfants l’avenir qu’ils méritent

Bon week-end à tous dans la détermination, la responsabilité et l’espérance

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016