Il y a deux ans, Emmanuel Macron annonçait aux Français le premier confinement, ainsi que la mise en place du quoi qu’il en coûte budgétaire, afin de tenter d’amortir les effets des restrictions sanitaires imposées à la population et aux entreprises. 24 mois plus tard, le bilan est nettement moins favorable que claironné par l’exécutif. Il est même franchement négatif au regard des résultats enregistrés par beaucoup d’autres pays européens.

Le quoi qu’il en coûte a eu un coût budgétaire extraordinairement élevé. Il a eu pour conséquence une augmentation de 17,1 points de PIB de notre endettement public, contre 2,4 points seulement pour la Suède, 9 points pour les Pays-Bas et 12,5 points pour l’Allemagne. Seules l’Espagne, l’Italie et la Grèce ont fait moins bien que nous avec 25, 20 et 18 points de PIB de dette publique supplémentaires.

Celle-ci est passée de 97,5% à 114,6% du PIB en France, de 95,5% à 120,6% du PIB en Espagne et de 134,3% à 154,4% du PIB en Italie. À l’inverse, l’endettement public n’a progressé que de 34,9% à 37,3% en Suède et de 58,9% à 71,4% en Allemagne.

Cela n’a pas empêché la Suède de connaître la plus forte croissance, avec une augmentation de 3,6% de son PIB, contre 0,6% pour la France, les Pays-Bas et la Pologne se distinguant aussi par une faible augmentation de l’endettement public et un gain important de PIB de 2,3% et 2,9% respectivement.

Il en est de même pour le chômage qui, même s’il a baissé, représente toujours 7,4% de la population active en France. Ce chiffre est à comparer à un taux de chômage de 3,2% en Allemagne, de 3,8% aux Pays-Bas et de 2,9% en Pologne.

Le quoi qu’il en coûte, loin de protéger la France, l’a fragilisé en faisant exploser son endettement, sans provoquer de réel surcroît de croissance. Il nous a rendus particulièrement vulnérable à tout nouveau choc que notre pays pourrait subir.

Ce bilan confirme que le laxisme budgétaire, qui fut la marque des quinquennats Hollande et Macron, est une simple fuite en avant. La reconquête de notre souveraineté, ainsi que l’augmentation de notre pouvoir d’achat, supposent la reprise du contrôle de nos finances publiques. L’avenir de la France et celui de notre jeunesse en dépendent !

lfm_2016