Chers Amis,

Le débat de mercredi soir l’a confirmé. La France devra attendre cinq années supplémentaires pour espérer élire un président de la République digne de ce nom. Nous pouvons tous le regretter. Il faut néanmoins voter dimanche. C’est, comme je l’ai indiqué le week-end dernier, à regret, mais sans hésitation que je voterai pour Emmanuel Macron. Mais je serai dans l’opposition dès 20h01, une opposition au service de la France et des Français.

Le constat est unanime. Le débat présidentiel d’entre deux tours fut médiocre. Il a opposé un technocrate sans vision à une héritière politique ayant dépassé son plafond d’incompétence, reflétant la réalité du choix auquel nous sommes confrontés.

Il fut frappant aussi de constater que les deux candidats continuent à faire campagne sans tenir compte de la nouvelle situation créée par la guerre russe contre l’Ukraine et de la stagflation qui s’annonce. Le FMI en a pourtant averti mercredi. L’inflation élevée que nous connaissons ne facilitera pas le désendettement public. Au contraire, elle va peser sur les finances des États les plus endettés, comme la France, dont elle va renchérir les coûts de refinancement.

Pourtant, Emmanuel Macron a continué jeudi à faire de nouvelles promesses d’augmentation de la rémunération des enseignants et des minima sociaux. L’heure n’est malheureusement plus à dépenser sans compter, comme cela a été fait depuis le début de la crise des Gilets jaunes, mais à redresser la barre. Il y a urgence à le faire et à l’annoncer, en responsabilité, aux Français.

L’attitude n’est pas différente pour notre production d’électricité. Les dernières informations confirment que les réacteurs de 900 mégawatts, qui représentent. 32 des 56 réacteurs exploités sur le territoire, pourraient être aussi atteints par le phénomène de corrosion, qui entraîne leur mise hors-service temporaire. Cela placerait notre pays dans une grande situation de vulnérabilité et de dépendance.

Pourtant, l’exécutif ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Il risque une nouvelle fois de se faire surprendre et d’être toujours en retard d’une guerre, comme il l’a été du début à la fin de la crise sanitaire.

Ce ne sont là que deux exemples, qui illustrent la nécessité de mettre en place une nouvelle gouvernance dans le meilleur intérêt de notre pays. C’est ce qu’il faudra faire en 2027 au plus tard. D’ici-là, nous rentrerons dans l’opposition, dès dimanche soir à 20 h01 comme je l’ai indiqué plus haut. Cette opposition sera intransigeante concernant la défense des libertés publiques et des droits fondamentaux, si malmenés au cours du dernier quinquennat. Cette opposition sera aussi constructive au service de la France et des Français.

Ce service est le seul fondement de notre engagement. Notre objectif est de reconstruire notre démocratie autour des valeurs de liberté, de respect et d’ambition, qui font la grandeur de notre nation et en recréant les conditions d’une saine alternance entre deux grandes forces républicaines de droite et de gauche. Nous entendons aussi rebâtir l’unité de notre pays, en dépassant les fractures et oppositions de classe actuelles, unité qui fera la force et le succès de notre peuple. Ensemble, nous pourrons remettre la France sur le chemin qui monte et lui offrir l’avenir qu’elle mérite !

Bon week-end à tous, dans l’espérance et en profonde communion avec nos frères et sœurs ukrainiens

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016