Face à l’agression russe en Ukraine, certains font preuve de compréhension vis-à-vis de Vladimir Poutine et considèrent normal de demander à l’Etat agressé de réaliser des concessions territoriales majeures au profit de son bourreau. Le motif en serait que la Russie aurait des prétentions historiques sur certains des territoires, qu’elle aurait eu besoin d’assurer sa sécurité et que des concessions seraient inévitables pour permettre à l’ogre russe de cesser les hostilités ! Cette position est inacceptable.

Elle donne raison et encourage le tyran russe en lui offrant d’atteindre son but au mépris des droits fondamentaux des Ukrainiens. Elle foule aux pieds le principe essentiel du respect des frontières nationales et de l’intégrité territoriale, qui a fondé la longue période de paix que nous avons vécue. Elle va à l’encontre du principe tout aussi fondamental de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Où en serions-nous aujourd’hui si les Alliés avaient adopté la même position concernant les revendications de l’Allemagne nazie sur l’Alsace-Lorraine, l’Autriche ou la Silésie Orientale ? Ils ont heureusement eu plus de courage et pris les moyens de battre l’agresseur pour assurer la paix et la liberté sur le continent européen.

Qui peut également sérieusement prétendre que la sécurité de la Russie et que l’Ukraine, l’OTAN ou l’Union européenne voulaient l’attaquer ? Nous savons tous que cela est faux et qu’il ne s’agit là que de propagande poutinienne.

Plutôt donc que de nous laisser dominer par la peur, la lâcheté ou l’esprit de capitulation, démontrons au contraire notre détermination. La Russie doit savoir que les sanctions continueront à s’appliquer, aussi longtemps que la souveraineté ukrainienne pleine et entière n’aura pas été rétablie sur l’ensemble de son territoire et que dégâts causés par les armées de Vladimir Poutine n’auront pas été intégralement réparés.

Comme l’a justement rappelé Volodymyr Zelensky, il en va aussi de l’avenir de la paix au sein de l’Union. Si nous n’arrêtons pas le dictateur russe maintenant, il s’attaquera demain à d’autres paix d’Europe. C’est en nous montrant forts et résolus, ainsi qu’en renforçant nos moyens militaires que nous assurerons notre paix, ainsi que notre liberté, et celles des générations futures.

lfm_2016