En ce 1er mai, nous célébrons le travail. Mais la fête ne sera réelle que lorsque tous les Français y prendront effectivement part et qu’ils pourront de nouveau défiler partout en France sans craindre de violence ou les exactions de casseurs.

Plus de six millions d’entre-nous restent exclus du marché du travail véritable, condamnés au chômage par l’immobilisme des gouvernants qui se sont succédé depuis 39 ans. Ce chômage de masse est à l’origine de beaucoup de nos maux. Il est à la source de l’appauvrissement progressif de notre nation et du déséquilibre persistant de nos finances publiques. Et il alimente cette fracture sociale, toujours ouverte, jamais guérie, qui abîme profondément notre communauté nationale et anime la profonde défiance de la grande majorité des Français vis-à-vis de l’exécutif.

Alors que la récession menace et que l’inflation s’emballe, le combat pour le plein-emploi doit devenir la véritable priorité nationale. Il est la nôtre.

Eriger le plein-emploi une véritable priorité nationale, c’est d’abord réinvestir massivement dans la formation initiale et professionnelle de tous les Français, partout sur le territoire. Elle est indispensable pour développer de nouveaux emplois à forte ajoutée et garantir l’employabilité des actifs pendant toute leur période d’activité.

C’est ensuite mener une politique volontariste de réduction de la dépense publique pour supprimer les dépenses devenues obsolètes et assurer la compétitivité des entreprises et des emplois. C’est aussi favoriser la mobilité des salariés et soutenir le développement des entreprises les plus innovantes. C’est enfin mettre en œuvre une véritable stratégie économique nationale et européenne permettant la pleine valorisation de nos atouts, favorisant le développement de l’ensemble des territoires et nous positionnant efficacement dans les industries ou les services du futur.

Cette politique est ambitieuse. Elle est complète. Elle est volontariste. Elle est aussi nécessaire pour rétablir l’unité nationale et réenclencher l’ascenseur social, dont la crise des Gilets jaunes a démontré l’impérieuse nécessité.

La paix civile et la cohésion sociale sont la condition de la renaissance de notre pays. Nous devons retrouver la volonté d’avancer ensemble vers un même but dans la concorde et le respect de chacun. Cela suppose, pour l’exécutif, pour les dirigeants d’entreprise et pour les responsables syndicaux et pour l’ensemble des acteurs économiques enfin, de dépasser les intérêts particuliers et les postures pour privilégier le bien commun.

C’est quand tous les Français auront reconquis la joie de travailler et quand les parents imagineront de nouveau un avenir meilleur pour leurs enfants que le 1er mai redeviendra une vraie fête et que nous retrouverons le visage radieux de la France.

lfm_2016