• Chers Amis,

Beaucoup s’interrogent aujourd’hui. Sommes-nous en 1788, 1936, 1938, 1956 ou 1973 ? La question n’est pas là. Nous sommes en 2022, dans une situation complexe et face à des défis majeurs. Il est peu probable que les élections de dimanche apportent une solution aux difficultés nationales. Mais c’est sans attendre qu’il faut préparer la reconstruction du paysaprès une si longue dérive.

Tous les signaux le confirment. Qu’il s’agisse de la politique nationale ou de l’action européenne ou internationale, Emmanuel Macron a dépassé son seuil d’incompétence. Les gadgets et autres artifices de communication ne fonctionnent plus, comme le démontrent les effets ratés de l’annonce du Conseil national de la refondation il y a 15 jours ou du voyage tardif en Ukraine hier.

Après 5 ans de présidence de la République et 10 ans de participation au pouvoir, le chef de l’Etat se trouve dans une impasse, confronté aux conséquences de ses actes dans les domaines politiques, administratifs, budgétaires, européens ou Internationaux. Les résultats du premier tour des élections législatives de dimanche dernier démontrent que les actions du président de la République et des fossoyeurs qui lui sont associés, François Bayrou en tête, auront réussi à transformer la Vème République en IVème République moribonde, dérive du pouvoir solitaire en plus !

Le vote de dimanche dernier confirme notre analyse. La stratégie présidentielle de destruction de la droite et de la gauche républicains au profit d’un soi-disant central alimente la radicalisation et favorise l’arrivée au pouvoir des extrêmes. Si la gauche, notamment radicale, a progressé d’un million de voix, soit environ 18%, entre 2017 et 2022, c’est surtout la droite extrême qui a conquis de nouveaux électeurs, passant de 3,3 millions à 5,5 millions de voix, soit 64% de plus. Dans le même temps, le centre, tombé de 8 millions à 6,3 millions d’électeurs, en a perdu 1,7 million, et la droite de gouvernement, passée de 4,2 millions à 3 millions de votants, 1,2 million. C’est pour stopper ce phénomène mortifère et empêcher notre pays de foncer dans le mur qu’il est urgent de renverser la vapeur et de reconstruire une droite républicaine apte à assurer le gouvernement du pays.

C’est d’autant plus nécessaire que notre pays se trouve face de nombreux défis. Défi de faire cesser la guerre russe contre l’Ukraine et de restaurer la paix sur notre continent. Défi de l’inflation et de ses effets redoutables sur nos concitoyens les plus fragiles. Défi de la récession qui s’annonce dans les 6 à 18 prochains mois. Défi de la charge du surendettement public face à la remontée des taux d’intérêt. Défi de la reconstruction de l’administration française et des services publics en perdition, dont le malaise et la crise des vocations des soignants ou enseignants attestent au quotidien. Défi de l’accélération de la transaction énergétique pour laquelle la France prend du retard, malgré l’urgence, dont la canicule en cours témoigne une nouvelle fois. Défi de l’impérieuse refondation européenne, illustré par le nouvel épisode de fragmentation des taux de la semaine ou la dernière crise de jeudi avec la Hongrie.

Ces défis sont importants. Ils sont complexes et difficiles. Ils sont aussi et surtout la conséquence de 10 ans de fuite en avant et de contre-vérité. L’histoire le prouve. Il était faux de dire que l’argent pouvait être gratuit. Il était faux de dire que le surendettement public était indolore, comme il est faux de continuer à dire aux Françaises et aux Français que l’Etat les protège et les protègera.  Les défis actuels sont d’autant plus redoutables que la vérité a été cachée à notre peuple. Nos dirigeants savaient pourtant, tout autant que nous, ce qui l’attendait. De ce point de vue, la campagne législative n’a pas été plus sérieuse et responsable que la campagne présidentielle.

Tout cela ne doit ni nous effrayer, ni nous décourager. Au contraire, c’est en nous retroussant les manches, ensemble, en travaillant plus, ensemble, en nous montrant agiles et innovants, ensemble, et en veillant à ne laisser aucun de nos concitoyens sur le bord du chemin, que nous relèverons les défis de notre temps. Les générations qui nous ont précédés en ont été capables. Nous le serons tout autant, si nous le voulons. C’est notre programme et notre objectif, en nous mettant immédiatement au travail pour préparer l’échéance de 2027 et en pratiquant dans l’intervalle une opposition constructive, dans l’intérêt de la France, des Françaises et des Français.

Je vous souhaite un bon vote dimanche, au service de notre pays, de sa démocratie et de leur avenir commun.

Bon week-end à chacun et bonne fête dimanche à tous les Papas de France

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016