Chers Amis,
La situation des Russes, des Iraniens ou des Chinois le confirme chaque jour. Malgré tous ses défauts, il n’y a pas de meilleur système politique que la démocratie. Les régimes à homme fort tuent et mènent dans l’impasse. Ils constituent une menace pour l’humanité entière. C’est pour cela que nous devons tout faire pour renforcer chaque jour notre démocratie et nous opposer à tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, l’affaiblissent.
Nous pouvons tous nous réjouir de ne vivre ni en Russie, ni en Chine ou en Iran. L’actualité des derniers jours illustre tragiquement l’ornière dans laquelle ils se sont fourvoyés et ont entraîné leur peuple, ainsi que l’Ukraine s’agissant de Russie. La liberté dont nous profitons est un bien immensément précieux. La démocratie, quand elle fonctionne bien, en est la meilleure garante. Les dix dernières années ont montré les faiblesses de la démocratie française et les dérives que nous subissons et que nous devons combattre. Comme le rappelait le général de Gaulle, « la démocratie, c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave ».
C’est pour cela que nous devons nous opposer à la multiplication des conseils de défense, Conseil national de la refondation et autres consultations citoyennes, qui contournent le fonctionnement régulier des institutions et la vie parlementaire. C’est pour cela aussi que la réforme des retraites ne peut, ni ne doit être réalisée par le truchement d’un amendement dans le futur projet de budget de la sécurité sociale.
Le prétexte de l’urgence ne peut servir d’argument. Il n’y avait plus d’urgence lors de l’abandon de la précédente tentative de réforme des retraites début 2020, ni pendant la crise Covid. Qui pourrait croire que nous ne pouvons plus maintenant prendre le temps de quelques mois pour élaborer une réforme digne de ce nom ? C’est d’ailleurs ce que pensent 77% des Français.
Le calcul politicien ne peut servir de guide pour la conduite des affaires de la France. Tenter le passage en force pour mettre LR dans l’embarras et forcer ses représentants à rejoindre le camp présidentiel n’est pas servir la France. En pratiquant de la sorte, Emmanuel Macron s’interdît toute bonne solution et risque de nouveau d’empêcher toute réforme.
Il y a pourtant tant à faire. L’augmentation de plus de 10% de la mortalité infantile au cours des dernières années est un nouveau signe de la dégradation de notre système de santé ainsi, d’ailleurs que des problèmes d’intégration. Le fait que 46% seulement des praticiens hospitaliers se disent satisfaits de leur travail, contre 77% des Français, et que de très nombreux établissements scolaires comptent toujours beaucoup de postes non pourvues trois semaines après la rentrée témoigne de l’incapacité des dirigeants de l’Etat à gérer les hommes et les femmes qui le servent.
Les crises qui se succèdent fonctionnent comme un formidable révélateur des faiblesses du système actuel, des erreurs commises par nos gouvernants et des contrevérités qui ont été assénées ces dernières années. Oui, affaiblir EDF et fermer des centrales nucléaires était une erreur. Non, l’argent magique n’existe pas. Oui, l’explosion de la dette publique française menace la prospérité et la souveraineté nationale, avec une charge de la dette qui devrait représenter en 2027 plus de 65 milliards d’euros et de 2% du PIB
Il n’est pas plus responsable de piller une nouvelle fois les ressources de la branche famille de la Sécurité sociale pour combler le trou de sa branche santé, comme s’apprête à le proposer le prochain projet de budget. Reprendre une politique nataliste digne de ce nom après 10 ans d’errance est pourtant la meilleure garantie pour nos retraites et pour l’avenir de la France.
Emmanuel Macron ne laissera pas grand-chose à part la stabilité fiscale, qu’il faudra conserver, parce qu’il surfe sue l’actualité et part dans toutes les directions afin de saturer l’espace politique. C’est en dépassant les effets de mode et en se concentrant sur l’essentiel que nous pourrons rassembler les Français et remettre notre pays sur le chemin du progrès, dans le respect des valeurs démocratiques qui le fondent. La responsabilité de notre génération est là. Ensemble, nous pouvons construire une France plus grande, plus forte, plus unie et plus libre !
Bon week-end à chacun, en communion avec les peuples asservis et très particulièrement avec nos frères ukrainiens
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche