Il y a 83 ans, le général de Gaulle se levait pour entreprendre le redressement de la France et lui rendre son indépendance, sa liberté et sa grandeur. Près d’un siècle plus tard, son message reste d’une profonde actualité. Les circonstances sont heureusement moins dramatiques. Notre pays n’est pas occupé et nous ne venons pas de subir une terrible défaite militaire. Mais il y a une même urgence à relever le pays et à restaurer sa souveraineté.
L’actualité quotidienne témoigne du délitement de l’Etat. Les très mauvais chiffres de la mortalité infantile, publiés il y a quelques jours, en sont la dernière illustration. Il n’y a pourtant pas de fatalité. Sa reconstruction est possible aujourd’hui, comme elle l’a été en 1944 et en 1958 sous la conduite du général de Gaulle. Encore faut-il faire preuve de la vision, de l’imagination, de l’audace et de la détermination dans l’action nécessaires pour reconstruire en profondeur son organisation administrative et politique.
Ce que disait le même Charles de Gaulle d’Albert Lebrun peut parfaitement s’applique à son successeur actuel: comme chef de l’Etat, deux choses lui manquent : qu’il soit un chef ; qu’il y ait un Etat. »
Nous devons simultanément restaurer la souveraineté nationale. La crise sanitaire, comme celle de l’énergie au cours des douze derniers mois, ont démontré notre vulnérabilité. Il est prouvé que nous en remettre à l’administration européenne ne nous offrirait aucune garantie.
Sans renoncer à poursuivre la construction de l’Union, il nous revient de prendre les moyens de notre souveraineté militaire, alimentaire, énergétique, sanitaire, financière et technologique pour donner à notre nation l’avenir qu’elle mérite. C’est la responsabilité de notre génération d’y parvenir en donnant à la France une nouvelle dynamique respectant les valeurs qui font la force de notre peuple et le prestige de notre grande nation.
Si l’Appel du 18 juin nous touche toujours autant aujourd’hui, c’est parce que le général de Gaulle a su choisir de prendre le destin de notre nation en main et d’emprunter le chemin escarpé du combat, ainsi que de l’action pour le seul service du pays face au fatalisme et au renoncement, face à la multitude de ceux qui avaient choisi de s’abandonner à un faux sauveur de la nation, Il ne s’agissait pas d’une aventure solidaire, mais d’un combat collectif pour libérer notre nation et lui permettre de reprendre sa marche en avant.
Répondre à l’Appel du général de Gaulle aujourd’hui, c’est cesser de s’en remettre à ceux qui font reculer la France depuis 42 ans. Et c’est choisir de se mettre au service de son redressement en rassemblant la nation entière autour d’une ambition nouvelle pour notre pays et pour tout son peuple, qui ne laisse personne sur le bord de la route.
Ensemble, faisons renaître l’espérance et remettons la France sur le chemin de la grandeur, du progrès social et du succès.