Chers Amis,
Par deux fois cette semaine, notre pays s’est fait tancer par les autorités européennes d’une part, le FMI d’autre part, au sujet du dérapage de ses finances publiques et de la nécessité de les redresser sans plus attendre. Face à cela, nos gouvernants ont préféré hausser les épaules et minimiser le problème, comme ils l’ont fait pour la mort de Thomas à Crépol. Il est pourtant urgent de regarder la réalité en face et d’agir pour assurer le relèvement de la France.
Mardi, la Commission européenne a mis en garde l’exécutif, ainsi que trois autres mauvais élèves de l’Union, sur le dérapage des dépenses publiques nationales, qui menace la réalisation de ses engagements et la stabilité monétaire de l’ensemble de la zone euro. Jeudi, c’est la présidente du FMI qui nous a appelés à redresser nos comptes publics afin de nous préparer aux chocs à venir.
Plutôt qu’obtempérer, le gouvernement préfère relativiser, affirmant que la dérive n’est pas si importante, que nos perspectives de croissance sont moins dégradées que celles de l’Allemagne et que beaucoup d’autres membres de l’Union ne font pas beaucoup mieux que nous. Dans ces conditions, il n’a pas l’intention de prendre de mesures supplémentaires, alors que nous voyons tous l’explosion se préparer…
Le déni est le même pour la mort de Thomas à Crépol. Je m’associe profondément à la douleur de ses parents, de sa famille et de ses amis. Cette vie brisée est un drame pour la France entière. Un ministre a constaté, après avoir eu communication mercredi, par le ministre de l’Intérieur, de la liste des suspects placés en garde en vue : « ils sont Français, mais pas un seul n’a un nom à consonance française ». Cette information est cachée aux Français, sous le prétexte qu’elle risque de déclencher des troubles… C’est une erreur, car cette pratique crée la défiance, nourrit les rumeurs et dope les extrêmes.
Le succès de Geert Wilder aux Pays-Bas, après celui de Javier Milei en Argentine, est l’aboutissement logique de ce type de politique. Il puise aussi sa source dans l’échec des partis de gouvernement pour la gestion de l’immigration. Cette victoire menace le fonctionnement de l’Union. C’est pour cela aussi que nous devons agir sans tarder. Persister dans la voie actuelle, c’est menacer tout l’édifice républicain, ainsi que la construction européenne.
Nous devons en être conscients. La fatigue républicaine des maires, telle qu’elle s’est exprimée pendant leur salon cette semaine, annonce celle des citoyens. Elle doit résonner comme un signal d’alarme et provoquer le réveil de nos dirigeants. Le président de la République a appelé mercredi les patrons à se réveiller. Mais il est encore plus urgent que nos gouvernants se réveillent pour répondre à la crise politique actuelle. Il en va de l’avenir de notre pays et de sa démocratie.
Je ne m’appesantirais pas sur cette situation, si je ne pensais pas que nous pouvons la transformer. Il ne nous resterait sinon qu’à nous livrer au déroulement irrésistible des événements. Mais ceux qui se résignent n’ont rien à faire dans notre siècle et dans notre pays, encore moins à sa tête. Car notre peuple tient largement son destin en main. Encore faut-il lui en donner les moyens. C’est aujourd’hui notre responsabilité commune de lui permettre de se rassembler pour assurer ensemble le redressement de la France. Notre combat est là !
Bon week-end à chacun, dans la détermination, la fraternité et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche