Emmanuel Macron a annoncé vendredi sa décision de suspendre la ratification de l’accord commercial avec les pays du Mercosur en représailles aux messages du président brésilien sur ses engagements environnementaux.

Samedi soir, le gouvernement espagnol a précisé « ne pas partager la décision française de blocage de l’accord », s’alignant sur les positions des autorités britanniques et allemandes qui l’ont désapprouvée dès vendredi pour des motifs respectifs d’ingérence et de divergence de méthode.

Si la situation amazonienne et l’attitude inacceptable de Jair Bolsonaro justifiaient une réponse ferme et rapide des autorités françaises, la décision solitaire d’Emmanuel Macron nous affaiblit.

Il est clair que nos adversaires du moment, à commencer par Jair Bolsonaro et les autres chefs d’Etat ou de gouvernement qui donnent du fil à retordre au président français, de Donald Trump à Boris Johnson en passant par Vladimir Poutine, vont exploiter nos divisions communautaires.

Il n’est pas non plus de l’intérêt de la France de s’enfermer dans un combat en tête à tête avec le Brésil, grande nation et grand peuple, avec lequel nous entretenions jusque-là une longue tradition d’amitié.

Nous devons au contraire rassembler les autres puissances de l’Union et utiliser notre puissance commune pour ramener le président brésilien à une attitude constructive au service du bien commun. C’est ainsi que nous serons les plus efficaces et les plus écoutés.

Comme toujours, l’Union fait la force et l’intérêt de notre pays.

lfm_2016