Comme le souligne le rapport de la commission d’enquête sénatoriale mise en place après l’assassinat de Samuel Paty, l’école française est en danger. Le constat est clair. La violence progresse fortement dans les établissements scolaires. Chaque jour, en France, quatre enseignants y sont menacés par une arme. La hausse touche également les élèves, le rapport sénatorial constatant le décalage entre les chiffres de l’Education nationale et la réalité du terrain. Face à ces violences, la tentation est forte, au sein de la communauté éducative, de faire le choix de l’autocensure.
Cette situation mérite une réaction forte et urgente. Les 38 recommandations du rapport doivent étudiées et mises en œuvre pour la plupart d’entre-elles, qu’il s’agisse de l’élargissement de l’interdiction du port de signes et tenues religieux ostentatoires à toute activité organisée par l’institution scolaire, du barème des sanctions, de la simplification des procédures ou de la signature par les parents en début d’année d’une charte confirmant qu’un enseignement ne se conteste pas et n’a pas à être justifié.
C’est l’intérêt des élèves, des enseignants et de tous les Français que l’école redevienne un terrain de paix, où les élèves puissent apprendre dans le calme et la sérénité. L’exécutif doit agir sans attendre. Sa responsabilité est là.