Chers Amis,

Les grands pays le sont pour l’avoir voulu. C’est pour cela que nous devons ne plus nous résigner à l’abaissement de la France et œuvrer au contraire à son redressement. Il n’y a pas de fatalité. Rien ne nous oblige à continuer à avoir honte de l’état de nos finances publiques et à assister à la défaite de la République face aux pressions islamistes. L’avenir de notre pays est entre nos mains. C’est en agissant que nous pourrons faire ressurgir la lumière et renaître l’espérance.

Les chiffres donnent le tournis. Le pourcentage du déficit public de 5,5% du PIB, en dérapage de 0,6%, est moins éloquent que son montant de 154 milliards d’euros ! La dette publique dépasse désormais les 3100 milliards d’euros, soit 1000 milliards de plus qu’au moment de la prise de fonction d’Emmanuel Macron. Nos gouvernants sont devenus moins bons que ceux de l’Espagne, de l’Italie ou de la Grèce pour l’exécution budgétaire. Et la France fait solidement partie du club très fermé des nations européennes dont la dette publique dépasse 100% du PIB… Dans ces conditions, ce sont 280 milliards d’euros que nous devrons refinancer sur les marchés en 2024.

Cette situation ne doit rien au hasard. Elle n’est pas le fruit de facteurs intrinsèques défavorables à notre pays. Elle est la conséquence d’une redoutable fuite en avant et d’une politique de déni, qui président aux destinées de la France depuis trop longtemps. Nos gouvernants se comportent en boutiquiers, moins préoccupés de son avenir, que de l’opinion de leur fonds de commerce électoral. Le refus présidentiel d’envisager un gel des retraites en est la meilleure illustration.

Contrairement au chant qu’entonnent les représentants des partis au pouvoir, la réponse n’est pas à aller chercher dans un surplus de ressources. Penser que la croissance suffira à régler le problème est une erreur, comme le démontre l’impasse où nous nous trouvons après sept années de présidence Macron. Le recours à l’outil fiscal est tout aussi inadapté. La France est déjà championne européenne des impôts, avec un taux de prélèvements obligatoires supérieur de 6,1% à la moyenne communautaire ! Le problème se situe bien dans notre excès de dépenses publiques, qui représentent plus de 58% du PIB au sein de notre pays, contre moins de 50% en moyenne en Europe.

Il faut stopper les idées stupides comme celle de rembourser les soins en fonction des revenus. Toutes les expériences internationales démontrent qu’une telle mesure conduit à la paupérisation du de la médecine publique et à la mise en place d’un système à deux vitesses au bénéfice des plus favorisés. Le gouvernement cherche à piéger ses opposants en leur demandant des propositions de coupes budgétaires. Mais il connaissait la gravité de la situation depuis la note d’alerte du 7 décembre 2023… Qu’a-t-il fait depuis pour redresser la situation ? Rien ! Comme l’a rappelé jeudi le gouverneur de la Banque de France, il est plus que temps pour l’exécutif de s’occuper « sérieusement des dépenses publiques ».

Il en est de même pour les pressions islamistes dans l’Education nationale et plus largement dans la société. La démission du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris est la conséquence de l’inaction politique face à la montée de l’islamisme et du clientélisme local qui ont favorisé son développement. Elle témoigne de la capitulation de l’Etat face aux obscurantistes et représente une grande défaite pour la République. Sur ce terrain aussi, il est urgent de mettre fin à la fuite en avant qui anime la politique de l’exécutif !

Il n’y a plus d’alternative. Nous devons sortir de la gestion à la petite semaine actuelle pour retrouver le sens du long terme et offrir à aux Français un projet rassembleur. J’ai confiance en notre pays et en notre peuple. La France millénaire a traversé bien d’autres crises que celle que nous vivons. Notre responsabilité est de bâtir ensemble les fondations de son redressement futur pour le bien de notre jeunesse et des générations qui nous succéderont. Comme l’écrivait Georges Pompidou en 1970 : « nous avons davantage besoin de foi que de raison, d’esprit communautaire que d’individualisme, d’espérance que de négation. » Animés d’un tel esprit, nous pourrons redresser la France, ainsi que l’Europe, et leur permettre de défier à nouveau l’horizon des siècles.

Puisse la lumière de Pâques éclairer notre pays et le monde, tout particulièrement Vladimir Poutine, ainsi que Benyamin Netanyahou, tous deux engagés dans des impasses.

Je vous souhaite à tous, ainsi qu’à vos familles, de belles fêtes, lumineuses et joyeuses fêtes pascales, en communion profonde avec nos frères et sœurs ukrainiens.

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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