Contrairement à ce qu’a affirmé Emmanuel Macron, ce qui se passe dans l’espace public est aussi l’affaire de l’Etat et du président de la République. La responsabilité du chef de l’Etat ne s’arrête pas aux frontières de l’administration et du service public !
Gardien de la Constitution, il revient au président de veiller au caractère indivisible, laïque, démocratique et sociale de la République. Sa mission est également de préserver l’unité nationale.
Alors que 78 % des Français considèrent la laïcité menacée et 61 % que l’islam est incompatible avec les valeurs de la société française, Emmanuel Macron ne peut pas se contenter de botter en touche. Les Français ne sont pas islamophobes. Le fait que 61% d’entre eux se déclarent favorables aux menus de substitution sans porc dans les cantines scolaires en atteste.
Mais ils constatent avec raison, à plus de 80%, que « la question de la laïcité se pose aujourd’hui différemment en France s’agissant de la religion musulmane ». Ne pas traiter le sujet, abandonner tous nos compatriotes de religion musulmane qui sont profondément républicains et hostiles à tout fondamentalisme, ainsi que les enseignants, à leur sort, est irresponsable. Ce serait continuer dans la voie sans issue suivie depuis 2017 en laissant p le champ libre aux islamistes et aux ennemis de notre nation.
Comme le demandent les Français, il est urgent de clarifier la situation et de donner aux professeurs, ainsi qu’aux responsables du maintien de l’ordre républicain les moyens de faire respecter la concorde civile et d’assurer le bien commun. En particulier, il faut modifier la loi pour interdire le port de signes distinctifs aux accompagnateurs de sorties scolaires. Il convient également de donner aux pouvoirs publics les moyens de s’opposer aux listes communautaristes avant les prochaines élections municipales.
Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Aucun calcul électoral, aucun jeu politique ne peuvent justifier de continuer à attendre. Depuis 38 ans, la France a profondément souffert des petits accommodements et de la faiblesse de nos gouvernants. Le moment est venu pour nos dirigeants d’agir avec courage pour répondre aux défis du moment et de donner à la République française l’avenir qu’elle mérite, dans le respect de chacun et pour la liberté de tous.