L’Assemblée nationale vient d’adopter en première lecture le volet dépenses du projet de budget pour 2019. Ce dernier reste malheureusement entaché d’un défaut de sincérité, car fondé sur une hypothèse de croissance peu crédible. Le changement de gouvernement offrait l’opportunité de la réviser pour la mettre en cohérence avec la réalité. Cette occasion a été manquée.

L’Espagne s’est montrée plus responsable, en révisant à la baisse la semaine dernière ces hypothèses de croissance pour cette année et pour 2019, afin de tenir compte du ralentissement de la croissance mondiale, de la hausse des prix de pétrole et des incertitudes politiques pesant sur le commerce mondial.

Cette prudence, signe d’une bonne gestion, n’est pas incompatible avec une forte ambition de croissance, comme l’a montré notre voisin espagnol, dont la croissance a largement dépassé la nôtre, à plus de 3%, ces trois dernières années. Elle est en revanche la condition de la remise en ordre des finances publiques nationales, qui est indispensable à la reprise d’une croissance durable et à la prospérité future de notre pays.

lfm_2016