Grâce au professionnalisme des forces de l’ordre, les manifestations du samedi 8 décembre se sont mieux déroulées que celles du samedi précédent. Les dommages causés par les casseurs et tous ceux qui les ont rejoints dans leurs menées destructrices sont néanmoins considérables.

Pour beaucoup de commerçants, partout en France, pour tous les Français forcés de renoncer à leurs activités par crainte des violences et pour toute l’économie nationale, la journée d’hier restera comme un nouveau samedi noir.

Emmanuel Macron, qui voulait généraliser l’ouverture des magasins le dimanche, restera dans l’histoire celui qui les oblige à fermer le samedi en pleine période de Noël ! Plus gravement, c’est l’ensemble de l’economie nationale qui est touchée. Des entreprises sont menacées de faillite, des emplois vont disparaître et la dette publique va encore augmenter.

De plus, cette nouvelle journée de peur, d’affrontements et de tensions a une nouvelle fois mobilisé l’énergie et les efforts de nos policiers, gendarmes et pompiers, désormais au bord de l’épuisement.

Il est désormais urgent de rétablir l’ordre public, celui qui assure la liberté, la paix et la sécurité de tous et qui permet à chacun de développer ses activités.

Le droit de manifester est un fondement essentiel de notre démocratie. Le cri de souffrance et des colères des Gilets jaunes face aux erreurs de la politique présidentielle doit être respecté. Mais il n’est plus acceptable que 135 000 personnes empêchent de vivre 67 millions de leurs compatriotes et détruisent nos biens communs. Après quatre samedis de violences, ça suffit !

Il est plus que temps que le président de la République s’exprime pour s’excuser de ses paroles qui ont blessé et propose une feuille de route claire pour la sortie de la crise, sans faire payer aux entreprises la facture de ses erreurs.

Nous devons aussi modifier notre législation pour faire échec aux casseurs et les mettre hors d’état de nuire. Beaucoup d’entre eux bénéficient d’allocations publiques. Il serait scandaleux qui ceux qui s’en prennent aux biens de la République et à ceux de leurs concitoyens puissent continuer à recevoir de l’argent public Il est urgent de réviser la loi pour prévoir que tout casseur sera privé de tout droit à allocation publique pour une durée de dix ans, vingt ans en cas de récidive. La peur doit changer de camp et les casseurs assumer les conséquences de leurs actes barbares.

C’est notre intérêt commun et celui de la France de sortir par le haut de la crise actuelle en faisant revenir concorde et ordre républicains. C’est ce que souhaitent l’immense majorité des Français, ainsi qu’un changement de comportement du président de la République, de son Premier ministre et de ceux qui les entourent.

L’heure n’est plus à tergiverser, ni se cacher, mais à parler et à agir !

lfm_2016