Les statistiques publiées jeudi par Pôle Emploi ont fait apparaître une petite baisse du nombre de personnes en recherche d’emploi au cours du quatrième trimestre 2018. Mais le chômage reste massif avec 9,1 % de la population active, soit 5,91 millions de Français, concernés.

Malgré une conjoncture très favorable, la France n’a pas bénéficié d’une réelle embellie sur le marché de l’emploi. Comme en matière de fiscalité et de prélèvements obligatoires, elle continue de se classer parmi les plus mauvais élèves de l’Union européenne, loin derrière l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

Au surplus, l’augmentation constante du nombre de personnes inscrites depuis au moins un an dans les catégories A, B et C de Pôle emploi démontre que les ordonnances Travail n’ont pas réglé le problème du chômage de masse, ni de l’inadéquation des compétences de nombreux Français aux besoins d’emploi de l’économie actuelle, et qu’il faut aller beaucoup plus loin.

Il y a urgence à agir et à tout mettre en œuvre pour parvenir au plein-emploi. L’éloignement durable de beaucoup de nos concitoyens du marché du travail est un facteur durable de dissolution du lien social et un handicap majeur pour notre économie, compte tenu du coût qu’elle représente pour nos finances publiques et pour le pouvoir d’achat de l’ensemble des Français.

L’urgence est d’autant plus grande que le ralentissement des économies mondiale et européenne désormais attendu par l’ensemble des économistes devrait se traduire par une remontée mécanique du chômage, toutes choses égales par ailleurs. Il est donc indispensable de s’attaquer aux causes structurelles du sous-emploi français pour renverser la tendance et faire échapper notre pays au drame du chômage de masse.

Cela suppose tout à la fois de continuer à réduire le poids des prélèvements fiscaux et sociaux sur les entreprises, pour renforcer leur compétitivité et leur capacité à embaucher, et de procéder à un effort massif de formation de la population active française, en commençant par les personnes les plus éloignées de l’emploi ou les plus exposés à de prochaines disparitions de postes. C’est d’autant plus nécessaire que les mutations technologiques en cours et la  progression de l’intelligence artificielle vont bouleverser les besoins en compétences, faisant disparaître d’anciens emplois et créant de nouvelles opportunités.

Nous devons aussi tirer tous les enseignements et les bénéfices des résultats obtenus dans les territoires qui ont choisi de se déclarer zéro chômeur ou de la formidable dynamique enclenchée par le projet Plein emploi de Vivre les Mureaux, sur un territoire pourtant réputé très difficile.

Il est temps de faire du plein-emploi une véritable priorité pour le chef de l’Etat et son gouvernement. C’est ce qu’attendent les Français qui placent le chômage comme le premier problème auquel notre pays doit faire face et comme premier défi à relever.

Ensemble, gagnons en France et en Europe la bataille de l’emploi du XXIème siècle. C’est maintenant que le combat se joue !

lfm_2016