Juillet 2015 a été le mois le plus chaud de tous les temps depuis la création des données météorologiques en 1800. Les sept premiers mois de 2015 ont été les plus chauds jamais enregistrés depuis le début des relevés de températures en 1880. Et la température de l’hémisphère nord a connu, sur la même période, une hausse moyenne de 1,05° C.

Il n’y a aucun motif de se réjouir de cette pluie de records. Elle nous appelle au contraire à agir le plus rapidement possible. Dans ces circonstances, nous devons nous alarmer de la lenteur des discussions préparatoires à la Conférence de Paris sur le climat (COP 21). Il a fallu que le commissaire européen à l’énergie et au climat, Miguel Arias Cañete lui-même, réclame jeudi dernier que ces négociations « aillent plus vite »!

Il a manqué pour l’instant à la France, hôte de ce sommet, le leadership nécessaire pour faire efficacement progresser les discussions et obtenir des résultats concrets. On retrouve là-encore ce défaut d’autorité « pour défendre ou même simplement présenter son point de vue et faire en sorte qu’il compte dans le processus des négociations » que l’ex-ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, déplorait le week-end dernier pour qualifier la position française lors des sommets européens, à l’intérieur de l’Eurogroupe.

L’enjeu de la COP 21 est immense. Derrière l’urgence environnementale, ce sont nos modes de vie, notre prospérité, mais aussi les phénomènes migratoires, notre sécurité et plus largement l’avenir de toute l’humanité qui sont en jeu. Rater ce rendez-vous serait une faute historique.

Il revient à la France, patrie des Lumières, de jouer sur ce chemin aussi le rôle de guide qui est le sien. Dans cette perspective et à moins de 100 jours du début du sommet, il est grand temps, pour le président Hollande et son gouvernement, d’accélérer enfin.

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