François Hollande a conclu hier la semaine en déclarant : « c’est une belle semaine ».

Quel cynisme et quelle arrogance alors que le ministère du Travail avait annoncé la veille que le chômage avait franchi un nouveau record !

Du chômage il n’est plus question dans le discours présidentiel depuis que le François Hollande a manqué sa promesse d’inverser la courbe du chômage. Et le chef de l’Etat s’apprête à enterrer de la même facon et le redressement des comptes publics et sa promesse de le réaliser.

Oubliée donc l’inversion de la courbe du chômage ! Oublié le redressement des comptes publics ! Puisque ces choses nous dépassent, soyons amnésiques et occultons la réalité. Mais faire l’impasse sur un problème n’a jamais permis de le résoudre !

Il y a pourtant urgence à combattre un chômage qui touche 5,5 millions de Français et à stopper la dérive des finances nationales.

Il faut mettre un terme à cette culture de l’impunité et de l’irresponsabilité qui sape la légitimité du pouvoir politique et de l’action publique.

Car l’attitude est la même s’agissant de la responsabilité des décideurs publics.

Quand la Cour des Comptes met en cause les coûts dispendieux de la politique du tout-TGV et des lignes injustifiées, on attend en vain les explications de ceux qui les ont décidés. Le silence est assourdissant.

Il l’est tout autant concernant les responsables de l’accident de Bretigny-sur-Orge. Le rapport des experts publié vendredi a pourtant désigné comme cause essentielle de ce drame « un dysfonctionnement organisationnel ». La responsabilité des dirigeants de la SNCF est donc directement engagée. Mais on attend toujours que le chef de l’Etat et son gouvernement en tirent les conséquences en demandant sa démission au président de la SNCF.

Les décideurs publics sont redevables de leurs promesses et leurs erreurs vis-a-vis de tous les citoyens. C’est la noblesse et la conséquence de toute responsabilité politique.

Nous avons proposé et entendons mettre en oeuvre différentes mesures pour rompre avec la pratique des  promesse non tenues et de l’irresponsabilité. Mais aucune loi ne remplacera jamais l’éthique individuelle.

Il est temps de mettre un terme au coupable abandon pour reconquérir la confiance des Français !

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