Nos dirigeants politiques sont champions pour s’occuper de ce qui ne les concerne pas. Plutôt que s’employer à réformer l’Etat, ils passent leur temps à réglementer le secteur privé, du droit de travail aux normes en tous genres. Et quand ils s’attaquent enfin à la réforme publique, ils ciblent toujours les fonctionnaires sans jamais commencer par eux-mêmes.

Avant de ressortir le non-renouvellement d’un fonctionnaire sur deux, en l’étendant aux agents publics territoriaux, que nos décideurs politiques innovent et montrent l’exemple !

Pour réformer l’Etat et réduire la dépense publique, il est urgent de moderniser notre système politique et de réduire fortement la population d’élus. Avec 618 384 élus, la France en compte un pour 104 habitants. Ce chiffre se compare à un pour 209 habitants en Autriche, un pour 256 en Suède, un pour 2336 en Irlande et un pour 2603 au Royaume-Uni… Cette surpopulation élective française s’explique en partie par l’émiettement communal français. Mais il n’est pas seul en cause, puisque nous avons un parlementaire pour 70 000 électeurs en France, quand l’Allemagne en compte un pour 113 000 et les Etats-Unis un pour 566 000 !

Pourtant, la France n’est pas plus démocratique ou mieux gérée que l’ensemble de ces différents pays.

Plutôt que d’attendre une désinflation très hypothétique du nombre d’élus d’un processus de fusion de communes qui prendra du temps, je propose de décréter le non remplacement d’un élu sur deux et de l’appliquer dès maintenant à toutes les élections à venir, à commencer par les prochaines élections législatives.

Ce non remplacement d’un élu sur deux permettra de renforcer le rôle et les moyens de chacun d’eux, tout en donnant le signal clair que nos dirigeants politiques sont enfin décidés à réformer. Associé au non-cumul et à la limitation à deux des mandats, il favorisera aussi le renouvellement indispensable de la classe politique française.

L’exemple doit venir d’en haut. Après avoir trop parlé de la réforme, l’heure est venue de la faire !

lfm_2016