C’est un zéro pointé que méritent Najat Vallaud-Belkacem et le gouvernement, ainsi que tous les ministres qui se sont succédé depuis 1995.

L’étude internationale Timss (Trends in International Mathematics and Science Study) rendue publique ce matin le confirme. Quelle que soit l’année de scolarité, le niveau des élèves en maths et en sciences baisse très fortement.

Les écoliers de CM1 français se situent maintenant nettement en dessous de la moyenne internationale comme de la moyenne européenne, très loin derrière les jeunes Singapouriens, Hongkongais, Taïwanais ou Japonais, mais aussi derrière les jeunes Allemands, Suédois, Polonais ou Portugais… Quant aux élèves de Terminale S, leur niveau moyen a également beaucoup reculé depuis 1995.

Il n’y a pas de fatalité à la baisse du niveau des jeunes Français en maths et en sciences ! Les élèves d’aujourd’hui ne sont pas moins talentueux ou moins intelligents que leurs aînés. Ce n’est pas non plus une question d’horaires. Les élèves français de CM1  ont plus d’heures de cours de mathématiques que leurs homologues d’autres pays meilleurs que nous, comme la Suède, la Finlande ou la Pologne. Même chose pour les élèves de Terminale S.

La vraie raison de notre décrochage, c’est le manque de formation et d’évaluation des professeurs, ainsi que notre incapacité à faire progresser, puis réussir les élèves des écoles défavorisées, en particulier des zones de non droit.

Il y a urgence à agir. A l’heure de la révolution digitale et des autres révolutions technologiques que nous sommes en train de vivre, il est impératif de donner à la jeunesse française la formation nécessaire  en mathématiques et en sciences pour en maîtriser les fondements, en appréhender les enjeux et disposer des meilleurs atouts pour occuper demain les emplois à plus forte valeur ajoutée. Il en va du succès, de la prospérité et de la souveraineté française, comme du niveau de vie de la nation toute entière.

Pour corriger le tir et permettre aux jeunes Français de remonter au meilleur niveau, il faut mettre un terme aux absurdités des réformes récemment mises en œuvre, prendre les moyens de faire disparaître les écoles « difficiles » et les zones de non droit, et réformer de fond en comble le système de formation et de gestion des enseignants, à partir de trois principes clairs :

autonomie de gestion des établissements,

formation permanente des enseignants,

évaluations très régulières dans un but non de sanction, mais de progression.

C’est le défi de notre génération et ma priorité, ainsi que celle de la France en marche. Nous devons décréter un véritable état d’urgence éducatif. La jeunesse française a droit au meilleur. A nous de lui en offrir les moyens !

lfm_2016