Chers Amis,

La France va-t-elle mieux en cette fin de semaine qu’au début de celle-ci ? Certainement pas ! La tragi-comédie du recours au 49-3 sur la non-réforme Valls-Macron-El Khomri, le scandale Baupin ou l’incapacité des deux têtes de l’exécutif à assurer une quelconque autorité sur leur ministre de l’économie et sur leur majorité parlementaire ont encore dégradé l’image de la classe politique auprès du pays.

Seuls ceux qui cherchent à tirer profit de ses difficultés peuvent s’en réjouir.

Il n’y a pourtant aucune fatalité. S’il l’avait vraiment souhaité et s’il s’en était donné les moyens, le gouvernement avait tout pour réussir la réforme du droit du travail, à commencer par le soutien initial massif de plus des deux tiers des Français. L’affaire Baupin montre pour sa part que les partis doivent enfin exercer la discipline nécessaire pour éloigner les brebis galeuses. Et les divisions de la majorité ne font qu’illustrer l’impasse où mènent l’égotisation absolue et l’absence d’esprit collectif de nos gouvernants actuels.

Il n’y a aucun doute. La priorité, la « mère de toutes les réformes », c’est celle de notre système politique et administratif. Il y a urgence à doter notre pays du gouvernement, des institutions et de l’Etat modernes, efficaces et agiles dont il a besoin pour le XXIème siècle. Tous les candidats proclamés préfèrent se dérober. Des réductions d’effectifs annoncées ne font pas une politique ! Nous sommes les seuls à vouloir transformer en profondeur l’organisation politique et administrative de la France pour la remettre à son service et non plus l’inverse.

Soyons clair. L’humilité s’impose face aux défis nationaux. L’échec de la réforme du droit du travail, au-delà du passage en force gouvernemental, confirme que l’opinion publique peut facilement passer du soutien au rejet s’il manque la vision, la méthode et la volonté de servir. Il ne suffira pas d’un catalogue de mesures, même grossièrement chiffré, pour résoudre nos problèmes et réaliser les compromis nécessaires au progrès du pays.

Mais c’est parce que nous aurons su expliquer l’avenir que nous voulons dessiner pour la France, là où nous voulons l’emmener, la vision qui nous réunit, que nous pourrons la transformer et la sortir de ses difficultés actuelles. C’est en cela aussi que nous comptons être différents.

Nous voulons non seulement être novateurs par les mesures que nous proposons, nous différencier par la clarté de nos engagements, nous distinguer par l’exigence de nos pratiques politiques, mais surtout apporter une véritable vision pour notre pays, un projet pour la France.

Car, ce qui fait la fortune de notre pays, ce n’est pas seulement de disposer de plus de richesses naturelles que ses voisins, d’une démographie plus dynamique, d’une armée plus puissante ou d’une histoire et d’une culture que le monde entier lui envie. La force de la France, ce sont les liens qui unissent son peuple au-delà de ses différences, sa conviction de partager un même destin, sa conscience de participer à un projet national qui le dépasse, sa volonté d’agir, sans esprit de domination, pour construire un monde meilleur. La grandeur de la France est là !

C’est là que nous puisons notre force et c’est le point d’appui de ma décision. Ensemble, si nous le voulons, nous pouvons aller de l’avant et démontrer au monde ce dont la France est capable !

Bon week-end à tous

Francois

lfm_2016