Le 9 mai 1950, Robert Schuman nous appelait à dépasser les « vaines paroles » et à poser « un acte hardi, un acte constructif », celui de la construction de l’Europe à partir de réalisations concrètes « pour que la paix puise vraiment courir sa chance » !

66 ans après, le résultat est là. Nous vivons depuis 1950 la plus longue période de paix et de prospérité de l’histoire européenne. Notre Union, si imparfaite, a également permis de faire progresser le droit, la démocratie et la liberté au sein de tous les États qui l’ont progressivement rejointe. Ces conquêtes sont essentielles. Il nous revient de les faire fructifier.

Pour cela, nous devons changer l’Union de fond en comble. Il faut mettre un terme à ses dérives bureaucratiques et aux dysfonctionnements qui l’ont éloignée des peuples. Il y a aussi urgence à s’attaquer à ses fragilités et aux faiblesses révélées au grand jour par les crises successives de 2008, de l’euro, de la Grèce ou des migrants. (Le « toujours plus » au risque de se dévoyer doit céder la place à une vision éclairée.) Et nous devons mettre fin à l’Europe honteuse que l’Union est devenue.

Car, qu’il s’agisse de la crise des migrants ou des crises ukrainienne, hongroise et  grecque, l’Union est apparue fuyante, doutant d’elle-même et faible vis-à-vis de ses adversaires.

Face à tous les ennemis de l’Europe qui se réjouissent de ses difficultés et de ses échecs, nous voulons promouvoir une nouvelle Europe, une Europe sûre de ses valeurs, une Europe fière de ses succès, une Europe servante efficace du bien commun pour les peuples des États qui la composent, une Europe moderne, innovante et agile, débarrassée de ses lourdeurs technocratiques et claire sur ses ambitions comme sur ses objectifs. Dans cette nouvelle Europe, les jeunes auront toute leur place et l’ensemble des peuples de nouvelles raisons d’espérer.

C’est en faisant preuve, à notre tour, de hardiesse, de créativité et de détermination que nous pourrons donner une nouvelle jeunesse à l’Union, une Europe de projets pour le meilleur intérêt de la France et tous les Français

66 ans après l’Europe mérite mieux que la retraite !

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