Chers Amis,

Dimanche, il faut voter ! Aucune grande démocratie ne peut durablement fonctionner avec moins de 50% de soutien populaire. C’est à nous tous qu’il revient de choisir nos députés. Et il est indispensable de donner à notre pays une véritable opposition parlementaire.

Je ne crois pas aux bienfaits du parti unique. Laisser le groupement présidentiel détenir plus de 75% des sièges, après avoir recueilli le suffrage de 15% des électeurs seulement, porterait préjudice à notre nation. Dans ces conditions, la première priorité n’est pas d’ouvrir le débat sur le scrutin proportionnel, qui n’aurait aucun effet immédiat, mais de donner l’oxygène nécessaire à notre Parlement en élisant, parmi les candidats de valeur, des députés non LRM.

La nouvelle assemblée élue, nous devrons nous atteler d’urgence à la reconstruction du système politique français. Il est en ruine comme le démontrent le record d’abstention du premier tour des législatives et les prévisions pour le second tour. Dimanche dernier, ce sont 69% des jeunes de moins de 35 ans et 57% des ouvriers qui ont boudé les urnes !

Le beau temps a bon dos. C’est parce qu’elle n’était convaincue ni par le mouvement présidentiel, ni par aucun des autres grands partis que cette majorité d’électeurs a choisi de ne pas se déplacer. La victoire du mouvement d’Emmanuel Macron a pour première cause l’incapacité des vieux partis à sortir de l’immobilisme pour livrer bataille, à formaliser une vision claire et à être audibles.

Nous avons cinq ans pour reconstruire !

La profondeur de la crise impose de redémarrer à partir des fondations en revenant sur les causes mêmes de la crise actuelle, sur ce qu’est la société française, et sur ce que la France attend. Tous ceux qui ont détenu le pouvoir au cours des 30 dernières années, sans utilement l’exercer, sont disqualifiés pour réaliser ce travail de refondation.

C’est à une génération de femmes et d’hommes nouveaux, qui ne soient pas liés par les habitudes du passé, ni aveuglés par les rivalités d’hier, de se mobiliser, en équipe, pour permettre à notre pays de surmonter ses deux principaux défis et de le rendre plus fort et plus libre.

Le premier défi, c’est de réussir le redressement de notre économie, condition du plein-emploi, de notre prospérité, de la meilleure formation de notre jeunesse, du financement de notre effort de défense, de notre rayonnement international et de notre indépendance. Cela suppose de réaliser la transformation de l’Etat et de tous ses démembrements. Les dernières statistiques de la croissance, comparée à celle des autres pays, du commerce extérieur ou de la dépense publique montrent que ce redressement reste à conduire.

Le second défi, c’est la liberté. Elle est aujourd’hui menacée par le risque terroriste, par la mue digitale, qui nous expose à tous les contrôles et toutes les manipulations, ainsi que par l’immense fatigue démocratique, qui nous rend vulnérables à toutes les aventures, comme l’ont successivement montré l’élection de Donald Trump, le succès du Brexit ou le vote de dimanche dernier. C’est, à l’exemple de ce qu’ont réalisé nos constituants, il y a deux cents ans, en imaginant un nouveau système, avec de nouvelles règles adaptées aux moyens et aux besoins du temps, que nous assurerons notre liberté et son avenir.

La feuille de route est exigeante. Elle est claire. Elle commence par un passage au bureau de vote dimanche !

Bon week-end et bon vote à tous

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016