Chers Amis,

Tant que la France n’aura pas retrouvé le contrôle de ses finances, elle n’aura pas la maîtrise de son destin !

Pour ceux qui auraient voulu l’ignorer, le bonnet d’âne attribué mercredi à l’exécutif français par la Commission européenne nous ramène à la réalité. Le gouvernement ne fait pas les efforts indispensables pour réduire les dépenses publiques. La baisse escomptée du déficit ne tient qu’aux effets positifs de la conjoncture actuelle sur les recettes fiscales. Si le cycle se retournait, nous serions très vulnérables.

Il ne s’agit pas de faire preuve de dogmatisme. Et il faut souhaiter que la croissance revenue et une maîtrise retrouvée des finances publiques nous permettent de dégager demain de nouveaux moyens pour doter nos services publics des moyens nécessaires et investir enfin. Mais nous devons nous extraire du cercle vicieux qui empêche notre pays de sortir de la spirale du déficit budgétaire depuis 43 ans et fait chaque jour grimper notre dette. Contrairement à ce que semblent penser nos gouvernants, la barre des 3% de déficit est un plafond et pas un objectif. Et avec une dette publique de bientôt 100% du PIB, nous nous éloignons chaque jour un peu plus de l’objectif européen de 60%…

Il est facile de reporter la charge de l’effort sur les collectivités territoriales ou de faire payer aux entreprises d’abord, aux consommateurs ensuite, les conséquences du naufrage gouvernemental de la taxe sur les dividendes de 3%. Mais aucun redressement durable ne sera possible sans transformation profonde de l’Etat. Ce n’est pas avec la nomination de deux nouveaux secrétaires d’Etat, deux nouveaux délégués interministériels et d’un ambassadeur au numérique en moins d’une semaine que nous y parviendrons ! Avec 32 ministres et secrétaires d’Etat, six délégués interministériels et un vice-président du Conseil national de l’industrie, nous avons maintenant autant de ministres ou quasi-ministres que sous les quinquennats précédents...

Comme nous l’avons écrit dans la tribune publiée mercredi avec le groupe Cincinnatus, il y a urgence à sortir de la pratique jacobine et techniciste de l’exécutif pour adopter une politique beaucoup plus moderne et proche du terrain, dans laquelle l’Etat sera le premier à montrer l’exemple.

Cette volonté prioritaire de transformer structurellement l’Etat pour servir le bien commun, qui est au cœur de notre projet pour la France, manque au régime actuel. Plus profondément encore, je continue comme, je crois, une majorité des Français, à m’interroger sur le but poursuivi par l’équipe présidentielle. Il ne suffit pas d’enchainer les réformes, plus ou moins justifiées techniquement. Encore faut-il les inscrire dans une vision claire pour la France, pour l’Europe et pour la seule querelle qui vaille, en reprenant les mots du général de Gaulle, « celle de l’Homme ».

C’est ce qui nous sépare du pouvoir présidentiel. Il ne s’agit pas seulement de moderniser notre pays, de le mettre aux couleurs de la mode du moment, mais d’assurer l’avenir, la paix et la grandeur de la France, ceux de l’Europe et de permettre à tous les Français, sur l’ensemble du territoire, des campagnes aux métropoles, de progresser ensemble, sans laisser personne sur le bord du chemin.

Je ne poursuivrais pas, avec tous ceux qui me soutiennent, mon engagement si je ne croyais pas de tout mon cœur que c’est ce que veulent pour leur pays la grande majorité des Français. Chaque fois que je peux douter, ce qui me donne le plus d’espoir est la génération qui vient, notre belle jeunesse française. Le fait que 78 % des moins de 26 ans se soient, cette semaine, déclarés optimistes pour leur avenir me remplit d’espérance.

C’est notre responsabilité à tous aujourd’hui de nous mobiliser et d’agir pour nous montrer à la hauteur de leurs espoirs et de leur offrir une France plus belle, plus forte et plus unie que celle que nous avons reçue. Ensemble, tout devient possible !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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