Chers Amis,
La primaire des Républicains touche à sa fin. Il était temps après une semaine de polémiques inutiles entre deux candidats qui partagent le point commun d’être devenus professionnels de la politique depuis 1976, il y a 40 ans.
Je suis convaincu que la France a besoin d’une une nouvelle génération de dirigeants, des hommes et des femmes qui ne soient pas prisonniers des rivalités d’hier, des hommes et des femmes qui ne soient pas tributaires des traditions du passé, des hommes et des femmes capables surtout de s’affranchir des vieux slogans et des concepts dépassés.
Le débat de jeudi a trahi le manque d’imagination et de vision des deux candidats Républicains. Ils restent aujourd’hui les yeux fixés sur les réformes britanniques d’il y a trente ans et les réformes allemandes d’il y a quinze ans. Mais le monde n’est plus le même et les enjeux clairement différents. Le défi européen et le défi environnemental n’ont pas été traités. Rien non plus, ou si peu, sur les enjeux de l’homme augmenté, du risque de stagnation séculaire, de l’indispensable régulation des nouveaux monopoles nés de l’Internet, de la dépendance ou de la transformation complète de beaucoup de métiers.
L’accord intervenu le week-end dernier chez Volkswagen est un exemple à méditer. Pendant que nos gouvernants essayent encore de revenir au monde d’avant 2007, dirigeants et syndicats du constructeur allemand préparent la reconversion des salariés que la fin annoncée de l’ère du moteur thermique et le passage à l’électrique risque sinon de laisser sur le carreau. C’est aussi ce que nous devons faire en fixant comme priorité la formation de tous les Français et la spécialisation de notre économie sur les secteurs les plus stratégiques pour l’avenir, du digital à l’énergie decarbonnée, en passant par la mobilité, la santé ou l’économie de la connaissance.
Contrairement à ce que veulent faire croire trop de commentateurs et comme l’ont montré toutes les surprises des derniers mois, le match de l’élection présidentielle n’est pas joué. Si la participation au scrutin de dimanche dernier a été supérieure aux attentes, il ne faut pas oublier qu’elle n’a représenté qu’un Français sur dix. Et il restera au candidat retenu à passer de 1,9 millions de voix à 18,5 millions environ pour gagner l’élection présidentielle. C’est loin d’être fait, alors que 56% des Français ont affirmé cette semaine être opposés au programme de François Fillon et 52% à celui d’Alain Juppé.
Il est d’ailleurs paradoxal d’entendre les plus proches lieutenants de François Fillon reconnaître que si la radicalité de son programme lui a permis de remporter la primaire des Républicains, seule sa déradicalisation lui permettra de gagner l’élection présidentielle…
Au-delà des slogans, la question n’est d’ailleurs pas aujourd’hui d’avoir le projet le plus radical, mais d’avoir le bon projet pour la France et pour les Français. Nous ne pourrons redresser la France qu’en rassemblant les Français autour d’un espoir et d’un projet commun, qui ne soit pas seulement celui de la France qui va bien, mais aussi celui de la France des périphéries et de tous ceux qui se sentent aujourd’hui exclus.
Malgré nos différences, la plupart d’entre nous partageons les mêmes objectifs pour la France. Nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays où ils accéderont aux meilleures formations et où ils auront la possibilité d’un avenir meilleur, un pays qui se montre à la hauteur de son histoire, de son héritage et ses savoirs. Nous voulons que nos enfants grandissent dans une France débarrassée du fardeau de la dette, dans une France qui ne soit pas fracturée par les inégalités, dans une France qui ne soit pas menacée par le réchauffement climatique et la pollution. Nous voulons leur léguer un pays sûr, bien défendu, respecté et admiré dans le monde, continuant à jouer le rôle très particulier qui est le sien.
C’est l’objectif de mon projet, celui de la France en marche, d’y parvenir en ne laissant personne en chemin et en n’abandonnant jamais les valeurs de liberté, de générosité, de tolérance et de justice qui font la fierté, la force et la grandeur de la France.
Au lendemain de la mort de Fidel Castro, à la fascination duquel trop de nos dirigeants, y compris François Hollande, ont cédé, je veux d’ailleurs rappeler que l’histoire donne toujours tort aux dictateurs et à ceux qui les ont soutenus. S’il faut savoir leur parler, il ne faut jamais oublier qu’ils ne comprennent que le rapport de force. Le décès de Fidel Castro nous rappelle aussi que, même les époques les plus difficiles ont une fin. C’est le rôle de notre génération de faire entrer la France et le monde dans une période meilleure que la précédente et d’établir les fondations d’une ère une encore plus favorable pour le futur.
Après une nouvelle semaine riche de rencontres et de visites sur le terrain, je n’ai jamais eu autant d’espoir pour la France et pour son avenir. C’est cet espoir et cet avenir que je veux nourrir et développer partout dans le pays avec votre soutien et celui des nouveaux élus qui m’ont, cette semaine encore, apporté leur parrainage.
Ensemble, nous allons remettre la France en marche !
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche