Chers Amis,
La France est de retour. Tant mieux ! Il était temps que notre pays, après cinq années d’abaissement et d’humiliation, retrouve la place et l’aura qu’il n’aurait jamais dû perdre. Mais aucun progrès ne sera durable s’il n’associe tous les Français. C’est pour cela qu’Emmanuel Macron envoie un très mauvais message, quelle que soit l’issue du conflit en cours, en décidant d’ignorer superbement les gardiens de prison après avoir pris le temps de recevoir les dirigeants de grands groupes étrangers à Versailles, puis d’aller les retrouver à Davos !
Il est de l’intérêt de tous que la France redevienne attrayante aux yeux du monde entier. Mais cela ne doit pas se faire aux dépens d’une quelconque partie de notre peuple et encore moins de ceux qui ont choisi de servir la nation en consacrant la vie à la protection de leurs concitoyens. Ce n’est pas en humiliant les gardiens de prisons qu’on redonnera leur fierté aux Français !
Pour relever les nombreux défis qui sont les siens, notre pays a besoin de la participation de tous. Face à la fébrilité actuelle et à la versatilité de l’opinion, il appartient aux responsables politiques d’expliquer, d’éclairer et de rassurer en parlant d’une seule voix pour indiquer clairement où nous allons et comment nous voulons y parvenir sans laisser personne sur le bord du chemin.
C’est pour cela qu’il faut en finir avec les doubles discours, comme celui de Davos, où deux propos bien différents ont été tenus en anglais d’abord à destination des investisseurs internationaux et en français ensuite à destination des journalistes politiques et des électeurs…
Il est urgent aussi de se saisir des sujets de long terme et de ceux relevant du rôle régalien de l’Etat. Car il ne suffira pas d’être « business friendly », comme aime à se proclamer Emmanuel Macron, pour donner à la France le futur qu’elle mérite ! C’est un programme acceptable pour un dirigeant de banque d’affaires ou de multinationales, pas pour le président d’un grand pays comme le nôtre. Il faut viser plus haut et plus loin !
C’est la responsabilité de l’exécutif de faire les économies nécessaires au sein des dépenses de fonctionnement de l’Etat au lieu de leur sacrifier les investissements d’infrastructure et de retarder le projet du Grand Paris Express comme il vient de l’annoncer. Il lui revient aussi de mettre au rang de ses priorités essentielles la relance de la politique familiale, après la nouvelle baisse de la fécondité rendue publique la semaine dernière, et le combat pour l’emploi des jeunes, après les très mauvaises statistiques communiquées mercredi. Car jeunesse et investissements sont les clefs de l’avenir de la France.
De même, le gouvernement ne peut plus laisser de côté le sujet de la sécurité. Les chiffres de la délinquance publiés ce matin confirme que la situation se dégrade dangereusement. Le pouvoir doit se saisir d’urgence du problème et dégager les moyens indispensables pour assurer la sécurité de tous, partout sur territoire et en particulier dans les périphéries, les zones sensibles ou les prisons.
J’ai choisi de m’engager en politique, avec toute notre équipe, parce que je crois profondément que nous ne pourrons pas affronter les défis de notre temps à moins de le faire ensemble. C’est parce que nous saurons unifier nos efforts, parce que nous porterons, au-delà de nos histoires personnelles et de nos différences, une espérance commune, parce que nous voudrons tous aller dans la même direction, vers un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants, que nous réussirons, ensemble !
Loin des préoccupations de la majorité en place, ce travail de rassemblement de la nation toute entière reste à mener. C’est celui que nous vous proposons, avec ceux qui nous soutiennent déjà et ceux qui s’apprêtent à nous rejoindre.
En avant, tous ensemble, pour la France, pour l’Europe et pour tous les Français !
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche